Les Samoulailles
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 Le roman de la veuve noire, tome un

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Sin-dee
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Sin-dee

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MessageSujet: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime13/4/2007, 11:13

Citation :
(Ce texte pourrait paraître bizarre ou totalement pas role play… ha bah zut alors ^’^)

Générique de début

Chapitre un : Rien que tu ne puisse oublier

Je l'ai rencontré il y a fort longtemps, et pourtant je me souvient encore de son visage, ses joues pales, ses cheveux blancs, et son regard plus noir que les ténèbres… La mort elle-même aurait eu peur d'elle en la voyant, peut-être même l'avait-elle déjà croisée au hasard d'une ruelle. Si c'était le cas, nulle doute qu'elle eut abaissé sa faux et prêté allégeance à cette jeune femme au regard si dur. A l'époque je n'avais que douze ans,et elle seize, et je crois avoir été sa seule amie. A présent, me voici à l'aube de mes dix-huit ans, et pourtant je n'arrive pas à croire qu'elle ne soit plus là. Maxelya, où donc es-tu partie ?

"Ma douce Sinounette chérie ?"

La porte de la chambre nuptiale s'ouvrit sur un iop à l'allure mal dégrossie, c'était de lui que venaient ces paroles. Il avançait d'un air pataud vers le lit, sur lequel était assise Sin-dee. Le iop ne remarqua pas la triste mélancolie dans laquelle sa femme était plongée, d'ailleurs il n'avait toujours pas remarqué qu'elle ne supportait pas qu'on l'appelle "Sinounette chérie", comme il n'avait pas remarqué qu'elle ne l'aimait définitivement pas, comme si un mariage arrangé avec un iop pouvait la rendre heureuse…

"Vous ne venez pas manger ma belle ?" demanda le iop, comme si de rien était, comme si se retrouver du jour au lendemain mariée avec un affreux bonhomme pouvait ne serait-ce que vous donner l'appétit…

"Non, je n'ai pas trop faim, toute cette agitation et ces cérémonies m'ont épuisé…"

Le iop parut comprendre, enfin, il prit une expression qui feintait la compréhension, ce qui chez un iop aussi peu érudit équivalait à des yeux écarquillés et les sourcils levés au point de presque toucher le haut du front. Il acquiesçât de cet air compréhensif, mais Sin-dee savait qu'il ne comprenait en rien sa tristesse. Cette hypothèse fut confirmée (comme si elle en avait besoin…) lorsque le iop quitta la chambre en rétorquant :

"Je vois, les gens de ma famille vous épuisent par leurs questions sans fin, soyez sans crainte, je leur dirais que vous êtes quelque peu indisposée, ils comprendront. Je vous fais porter le dîner dans votre chambre, au cas où l'appétit vous reviendrait subitement.

- Vous êtes trop aimable, je ne mérite pas tant d'attention…" souffla Sin-dee sans trop de conviction.

Le iop sourit, flatté par la remarque de sa femme, et quitta la pièce en lui adressant des mots doux qu'elle ne prit pas la peine d'écouter. La porte se referma, et, plongeant la tête dans son oreiller, elle se mit à sangloter…

A suivre...

Le roman de la veuve noire, tome un Maxeysb1




Dernière édition par le 30/6/2007, 19:04, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime13/4/2007, 14:59

Citation :
A suivre...
J'attend la suite avec Impatience, ce debut d'histoire me plait beaucoup
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http://au-coin-du-poele.skyrock.com/
Sin-dee

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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime28/4/2007, 03:27

Citation :

(Il s'est passé beaucoup de trucs entre ce début de chapitre et ce qui va suivre, ce qui était au départ un pur délire presque totalement hrp se change peu à peu en une histoire plus sérieuse, et surtout plus en rapport avec Dofus, même si pour l'instant cela n'est pas tant décelable que ça. Ce sont vos commentaires (ici et sur itv) qui m'ont fait prendre conscience que je devais pas trop prendre de libertés avec Sin-dee et vis à vis de Dofus, merci à tous ^-^

P.S. : spécial kassdédis à mon pote Maxml, devenu en gros le dessinateur attitré de ce roman, et qui a aussi créé de toute pièce de personnage de Maxelya, et m'a permit de l'employer à ma guise dans mon histoire.)

Citation :
Avis de recherche placardé sur tous les murs de Sol Casti :

Important : Nous recherchons une femme âgée d'une vingtaine d'année, mesurant approximativement 1 mètre 75, avec les cheveux coupés court, et de couleur blanche. Elle porte toujours avec elle une épée en forme de hachoir, un fusil à canon scié, et une sorte de griffe en or qui lui couvre tout l'avant bras droit.

Cette femme est recherchée pour meurtres et agressions diverses. Si vous la croisez, ne l'approchez sous aucun prétexte, et contactez au plus vite les autorités de la ville. Voici son portrait :
Le roman de la veuve noire, tome un Aerasetoutesuiterv5


Milice de Sol Casti, 12 Juinssidor 619




Une femme âgée d'une vingtaine d'année, mesurant approximativement 1 mètre 75, avec les cheveux coupés court et de couleur blanche, arracha l'affiche pour la regarder de plus près. De sa main gauche elle tenait la feuille de papier, tandis que de l'autre elle pinçait une cigarette longue et fine avec son index et son majeur. Elle regardait attentivement le dessin que l'on avait fait du suspect en question, en se demandant si elle avait autant une tronche de monstre que ça.

Soudain un passant arriva devant la femme, et se figea devant elle, le regard interdit. La femme regarda le passant avec une stupeur presque amusée, elle demanda à l'homme si le dessin affiché sur la feuille lui ressemblait tant que ça. L'homme, se rendant bien compte qu'il se trouvait devant la fameuse tueuse qui rodait à Sol Casti ces derniers temps, ne sut que répondre à l'étrange question. Il finit par lui avouer que ses armes (on voyait une épée en forme de hachoir et la crosse d'un fusil dépasser de son dos) étaient identiques à la description… Et que les traits de son visage ainsi que sa carrure était… enfin un peu… Il tentait de s'enfuir lentement, en faisant des pas en arrière… Il bégaya que ses traits de visages étaient assez ressemblants et…

La femme prit une deuxième fois le temps de regarder le dessin, et fronça les sourcils, comme si elle ne comprenait pas, elle tira une autre latte sur sa cigarette, pensive, et tourna la tête vers le ciel avant d'en souffler la fumée. Elle laissa négligemment tomber sa cigarette au sol, et porta sa main droite à la garde de son épée, située près de son épaule. La main droite était habillée d'une griffe en or, qui brillant sous le Soleil de plomb qui inondait la ville en cette chaude journée d'été.

"Alors comme ça je ressemble à cet espèce de tronche de mort que l'on a dessiné ? fit-elle en se tournant vers l'homme, Vraiment, tu trouves que ce gribouillis me met en valeur toi ?"

L'homme n'osa pas répondre, il s'enfuit à toute jambe, et manqua de trébucher en se retournant précipitamment. La femme continua de marcher tranquillement, tout en dégainant lentement son épée-hachoir, qui produit un son métallique, ainsi que de petits étincelles, en se frottant au fourreau noir de forme rectangulaire qui la retenait. Elle posa machinalement sa main gauche sur la crosse en bois de santal de son fusil à canon scié, qui était tenu à sa hanche par des lanières de cuir. Elle marchait en souriant, et dans ses yeux on lisait une excitation grandissante.

"Cours, cours, petite souris, souffla-t-elle en regardant l'homme s'enfuir, tu crois pouvoir m'échapper ?"

(générique de début)

Pendant ce temps, à l'autre bout de Sol Casti, port et citée marchande de plus de 25 000 habitants, dans la villa de la famille Del Albergo, une jeune xélore dans la fleur de l'âge se levait. La villa appartenait à Augustus Del Abergo, ex proconsul et membre du sénat. Cet homme, qui avait grande influence dans la cité, était devenu son beau père, puisqu'elle venait d'épouser son fils, Eliphas Del Albergo, un jeune iop qui poursuivait des études de rhétorique.

La jeune femme au cœur déchiré s'appelait Sin-dee. Elle était la fille de Gilean Parex, aussi appelé "L'ombre de Sol Casti" par la milice. Cet homme était devenu au fil des années le parrain d'un des chefs de gang mafieux des plus important de la ville, et ses relations douteuses avec des membres du sénat lui assuraient de le rester encore un bon moment. En vérité, le mariage entre sa fille et le fils du sénateur était une chose entendue par les deux hommes, une sorte de pacte, qui scellait leur "amitié".

En l'espace d'un instant, Sin-dee s'était retrouvé mariée à Eliphas, pour le meilleur et pour le pire. Les deux jeunes époux vivaient ensemble depuis quelques jours, et Sin-dee se sentait de plus en plus mal. Son mari était un homme dénué de toute combativité, ce qui était plus que choquant de la part d'un iop. Il s'occupait un peu trop de Sin-dee, essayant de la satisfaire au mieux, comme tout bon mari attentionné, mais la jeune xélorette, qui n'en demandait pas tant, paraissait toujours avoir l'air triste et désenchantée.

Je disais donc que cette fille, Sin-dee, venait de se lever, ce qui est assez normal lorsque le jour se lève. Elle venait encore de passer une nuit épouvantable, supportant les ronflements incessants de son mari, ainsi que cette manie de parler tout en dormant. Vous vous demandez peut-être pourquoi je ne parle que de ce qu'il c'est passé après que Eliphas-le-mari-impotent se soit endormi ? Vous vous demandez s'il s'est passé "quelque chose" avant cela ? C'est vrai, on a deux jeunes gens, plus ou moins nus dans un grand lit, mari et femme qui plus est…



Bande de pervers va ;p



En vérité Eliphas fut la première vraie expérience de Sin-dee à ce niveau, et vu son peu de connaissance en la matière on ne peut juger si le iop était un bon parti au lit ou non, même si la courte durée des ébats laisse à penser que… Mais d'où je vous raconte ça moi ? Vous n'avez pas besoin de savoir un truc pareil après tout !



Bref, après cette "folle" nuit, Sin-dee se levait. Elle sortit de la chambre, et passa ensuite dans la salle à manger, où se tenait sa belle-sœur, Fausta. Fausta était une belle et charmante iopette, les cheveux noirs et lisse, et le teint blanc. Une fille de bonne éducation, qui se distinguait autant par sa culture que par son attitude dédaigneuse envers tous ceux qu'elle trouvait un tant soit peu "de basse extraction sociale". Elle était en train de manger une pomme, et Sin-dee allait faire de même lorsque la jeune fille (de deux ans plus vieille qu'elle en vérité) lui adressa subitement la parole.

Lorsque Fausta parlait à sa belle-sœur, c'était en général pour lui lancer une pique virulente, qui la remettait en général à sa place "d'intruse" dans la famille Del Albergo. C'était en effet un sentiment que tous semblaient ressentir, Sin-dee était la fille d'un homme peu recommandable, et personne ne savait pourquoi Eliphas c'était tant entiché d'elle. Enfin, tous, pas vraiment, car le père savait lui, que ce mariage n'était qu'un arrangement, un accord de fidélité que rien ne pouvait changer. En acceptant de donner son fils, le pauvre sénateur ne savait pas qu'il avait vendu son âme au diable, et que sa terrible pécheresse de fille finirait tôt où tard par le mener à des évènements tragiques. Il pensait sûrement mener le terrible Gilean Parex, l'ombre de Sol Casti, par le bout du nez, mais il s'était lui-même enfermé dans un piège mortel.

La sœur le savait, elle, elle présentait le danger émanant de la famille Parex, et en particulier de Sin-dee, voilà pourquoi elle ne lui accordait pas de répit. Ce matin ne dérogea pas vraiment à la règle, elle tenait dans les mains un avis de recherche, et tout ce qu'elle trouva à faire, c'est de balancer cet avis sur la table en disant : "Encore une folle sanguinaire dans la nature, drôle de monde…", avec cette voix odieuse, qui sous-entendait "Toi ma fille, tu va souffrir si tu touches à ma famille."

Sin-dee sentit cette animosité jusque dans ses tripes, mais pris soin de ne pas y répondre, de ne surtout pas attiser cette haine sourde et incontrôlable. Elle jeta un œil distrait à l'avis de recherche, et eu un hoquet de stupeur. La description… c'était… Oui, cheveux blancs et court, une épée-hachoir… et ce regard de tueuse… C'était à n'en pas douter…

"Tu la connaît ?" fit Fausta en souriant, comme si elle disait la plus grosse bêtise du monde, sauf que derrière ce sourire on lisait "Bien sur que tu la connaît… tu connais toutes les racailles du coin pas vrai ?". Sin-dee leva la tête, surprise par cette question, et y répondit simplement par un "Oula non", qui laissa quelque peu la iopette sur sa faim. Elle s'eclipsa ensuite, pour penser à cette nouvelle qui venait de lui arriver.

Elle en était sure, la femme de cet avis de recherche était bel et bien Maxelya, "sa" Maxelya. Une fille un peu folle dans sa tête, et carrément pas sociable du tout, mais qui pourtant était devenue sa seule amie. Elles avaient dut se quitter par la suite, mais Sin-dee n'avait jamais oublié ce sourire machiavélique, et ces yeux graves qui lui donnait l'air d'être la cause de tous les malheurs du monde.

C'était décidé, il fallait qu'elle se bouge, il fallait qu'elle la revoit…


Dernière édition par le 30/6/2007, 19:03, édité 1 fois
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Sin-dee

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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime30/6/2007, 19:03

Citation :
Chapitre deux : Eros et Thanatos

Le roman de la veuve noire, tome un Erosetthanatosgi5


« L’homme qui est dans l’incapacité d’être membre d’une communauté, ou qui n’en éprouve nullement le besoin parce qu’il se suffit à lui-même, ne fait en rien partie d’une cité, et par conséquent est ou une brute, ou un dieu. » (Aristote)



générique de début



Manger, une activité primordiale, vitale même, auquel l'être humain, comme tout autre être vivant s'adonne à intervalle régulier. Au moment de manger, les pulsions purement animales se réveillent, et notre corps est plus où moins régit par notre faim, et cesse un instant d'être commandé par la raison. Il existe bon nombre de ses pulsions, mais l'acte de manger, tout comme celui de dormir, est inévitable. On peut en effet se passer de tabasser à mort la vieille voisine qui nous bassine avec sa vie et qui nous force à l'écouter, on peut se passer de sauter sur la première fille du coin pour la violer, même si cette dernière présente tous les arguments valable pour en donner à un beau male bien portant l'envie, mais on peut difficilement se retenir de manger, et par défaut "d'évacuer" le trop plein de nourriture, à la suite du repas, mais ceci est une autre histoire…

Manger étant une activité essentielle à la survie de l'espèce humaine, il est donc normal de manger lorsqu'on a faim. On peut aussi se dire que, quand on ne peut se payer sa nourriture, on soit obligés de faire "comme on peut". C'est ainsi que notre chère Maxelya (si si, c'est une des héroïnes principales, elle est importante j'vous jure), n'ayant pas un sous en poche, mais une faim inversement proportionnelle à sa richesse (oui, elle crevait la dalle quoi), s'était rendu sur le port de Sol Casti, dans la partie réservée au stockage des denrées consommables.

Il était midi, les mouettes chantaient, le Soleil brillait haut dans le ciel, et les passants… passaient en courant devant les caisses de fruits fraîchement débarquées. Et pourquoi était-ils si pressés les passants ? Tout simplement parce qu'une folle furieuse aux cheveux blancs et à la robe noire, aussi appelée Maxelya, était en train de goûter les fruits, qu'elle venait de sortir d'une grande caisse en bois, déchiquetée à grands coup de hachoir.

Elle était en train de manger une belle grosse pomme verte, assise en tailleur sur ce qu'il restait de la caisse, lorsque 5 bonshommes en armures vinrent la déranger. Les bonshommes étaient des légionnaires de l'armée, ils portaient tous une armure lourde ainsi qu'un grand bouclier de forme rectangulaire, et brandissaient des lances pour se défendre. Oui, je sais, les lances c'est pas spécialement fait pour la défense, mais le fait que, quand on les tient bien droite devant soi, en se cachant comme on peut derrière son bouclier, cela n'apparaît pas vraiment être une position d'attaque.

En les voyant arrivés, Maxelya se leva sur la caisse, ils étaient venus pour elle visiblement. Les légionnaires l'entourèrent en pointant leur lance bien devant eux. La peur se sentait jusque dans le claquement de leurs armures, comme si cette femme, seule mais armée, pouvait d'un seul claquement de doigt réduire toute la ville en cendre (d'ailleurs rien ne prouve qu'elle n'eut pas ce pouvoir). Leur chef, un Ecaflip à l'allure musclée, prit la parole :

"Maxelya Madjo, je me vois dans l'obligation de vous arrêter, pour meurtres et agressions multiples."

Maxelya regardait l'homme en souriant, et continuait de manger sa pomme sans avoir l'air apeurée. Elle était juste un peu étonnée que l'armée s'en mêle, puisque auparavant seuls quelques miliciens étaient venus procéder à son arrestation (ou du moins essayer). Elle prit une bouchée de pomme, et mastiqua lentement, tout en fixa de ses yeux de sorcière l'officier qui venait de parler. Elle se demandait comment percer les défenses de ses soldats, qui paraissaient plus coriaces que les miliciens.

Après avoir mâché avec soin son morceau de pomme, elle l'avala bruyamment, et adressa aux soldats un simple "Sans déconner ?" mêlé d'incrédulité et de concupiscence. Elle prit ensuite appuie sur le bord de la lourde caisse en bois, s'accroupit, et fit un bond de deux mètres au-dessus des légionnaires. Arrivée presque au-dessus des soldats, elle orienta sa tête vers le sol et regarda la mine ébaubie de ses assaillants, avant de retomber sur ses pieds (à la réception sa robe se souleva légèrement et l'on put entrevoir de ses grosses chaussures noires jusqu'au commencement de ses genoux).

Elle se releva, fixa avec une attention redoublée le visage des légionnaires. Ils venaient de se mettre en position serrée, tenant devant eux leurs boucliers et les pointes de leurs lances. La jeune sorcière enfonça une nouvelle fois ses dents dans la pomme, et en arracha un généreux morceau. Elle les observait tout en mâchant, et se mit tout à coup à rire. Un rire malsain, dénué de toute gaîté, un rire à faire peur, le seul rire qui ne soit pas communicateur pour un kama, le rire d'une folle à lier. Des morceaux de pommes retombaient de sa bouche à mesure que sa gorge se soulevait.

"Vous n'êtes qu'une brute sans nom, lui dit soudain un des soldats, qui semblait plus vindicatif que les autres.

- Et alors ? lui répondit Maxelya en souriant, puis, portant sa main à sa bouche, elle essuya les morceaux de pomme… Tu crois quoi pauvre innocent ?

- Je crois que tu mourras de ma lance, en ces lieux mêmes, lui répondit le légionnaire en s'écartant du rang des autres, et en s'approchant de Maxelya. Des monstres tels que toi ne devrais pas exister, tu es la peste de notre citée, reprit-il avec véhémence."

Le légionnaire semblait sûr de lui, mais ses camarades sentirent tout de suite le danger. Maxelya dégaina son épée-hachoir, et ajouta à la remarque du jeune impétueux :

"Les seuls hommes dangereux ici bas sont les politiques et les religieux, ceux-là sont pire que la peste, puis elle ajouta d'un ton moqueur : Tiens, j'te la rend ta pomme !"

Sur ces mots elle jeta la pomme en l'air, et tandis qu'elle s'élevait, elle dégaina son fusil de la main gauche et le pointa sur les légionnaires. La pomme retomba dans la trajectoire de son fusil lorsqu'elle tira, projetant ainsi un nuage de fruit pulvérisé sur les boucliers des soldats. Ce coup ne fit pas de victimes, mais le reste du combat ne fut pas si calme…



La journée passa lentement, autant pour Maxelya que pour Sin-dee. Tandis que la folle au hachoir survivait tant bien que mal dans la cité, la jeune mariée faisait des pieds et des mains pour planifier son évasion de la villa. Evasion, c'était le mot, car, même si elle pouvait sortir quand elle le voulait, elle sentait bien que toute sa belle famille la guettait, la surveillait,sans parler de son mari, certes très gentil et affectif, mais quand même un peu collant sur les bords. Elle se dit que cela se saurait forcément si elle sortait en douce, mais qu'il y avait toujours moyens de tromper la vigilance de tous.

Elle décida d'utiliser une méthode subtile, mais efficace. Elle devait simplement attendre le soir et préparer de quoi endormir son mari lorsqu'ils seraient au lit. Elle confectionna donc, grâce à quelques plantes médicinales que renfermaient les placards de l'immense villa, une potion de sommeil, puis fit commander un petit saladier rempli de fraise, ainsi que du vin.

Une fois le dîner en famille passé, Sin-dee entraîna son mari, Eliphas, dans leur chambre, souriant légèrement. Elle referma alors la porte, et le iop put l'entrevoir à travers la pénombre de la pièce se dandiner négligemment, et lentement défaire sa tunique, qui lui glissa sur les reins, s'attardant sur le galbe de sa poitrine. Il vit alors avec étonnement et un sourire béat aux lèvres sa femme détacher une à une les bandelettes, comme autant d'entraves à son désir. Elle frémit doucement lorsque la douce brise du soir s'engouffra par l'ouverture de la fenêtre, et caressa son corps nu. Eliphas s'empressa de se défaire de ses vêtements, par des gestes patauds et maladroits. Elle retira doucement les couvertures du lit, et s'y glissa silencieusement, ne se séparant pas de son sourire polisson. Elle invita son mari à faire de même. Ce dernier ne se fit pas prier, il tomba à genou sur le lit mis à nu, et s'affala sur elle en l'inondant de baisers.

Sin-dee s'appliqua à faire l'amour du mieux qu'elle put, elle s'attacha à faire passer à Eliphas un moment qu'il n'oublierait pas avant des siècles. Elle s'attarda à faire durer son plaisir, à calmer quelques peu ses ardeurs, pour qu'il jouisse pleinement de son corps et du plaisir de l'avoir pour femme, et cela faisait partie du plan. Il fallait absolument qu'elle puisse sortir de la villa sans éveiller les soupçons, et son mari, en se remémorant ces infinies minutes de bonheur, allait lui fournir un alibi en or. Une fois que la fusion de leurs corps fut complète et totale, après avoir atteint le summum du plaisir, Sin-dee se posa délicatement son visage perlé de sueur sur l'épaule de son compagnon. Elle sentait sa poitrine se soulever lentement. Elle l'embrassa tendrement dans le cou, un baiser qui n'en finissait plus, puis se releva pour se mettre à califourchon sur lui.

Elle prit alors très délicatement le calice rempli de fraise et de vin, dans lequel elle avait versé une légère dose de sa potion somnifère. Elle n'avait pas forcé la dose pour ne pas éveiller les soupçons, elle put ainsi goûter une fraise. Elle la pressa délicatement entre ses dents, tendant le calice à son mari, qui en but presque la moitié, avant d'avaler une dizaine de fraises.

Il va de soi qu'à ce train, Eliphas-l'alibi-en-or de Sin-dee s'endormit bien vite, et paisiblement, pour ne se réveiller qu'au matin, lorsque sa femme serait rentrée et couchée depuis longtemps. Elle se leva donc, et s'habilla d'un pantalon en tissu noir et d'une chaude veste en fibre de lin noire, pour ne pas être vue. Elle mis aussi un foulard noir pour cacher son visage, et se garda bien de ne mettre aucune bandelette sur son corps. Sortir sans ses bandelettes étaient contraire à toutes les lois de sa religion, car un disciple de Xélor se doit de ne montrer aucun bout de peau à personne, si ce n'est à la personne qui le prendra pour mari ou épouse, mais elle n'avait cure. Elle passerait ainsi totalement inaperçue, puisque personne ne se douterait qu'une xelorette puisse afficher ainsi sa "nudité" au monde, les gens qui la croiseraient penserait plutôt avoir vu une osamoda ou une cra de très petite taille.

Elle sortit enfin de la villa, par la fenêtre, puis escalada le mur pour se téléporter d'abord sur le plafond, puis au-dessus du mur d'enceinte, et enfin sauter par terre, pour rejoindre la ville. La chose la plus étonnante, c'est qu'à ce moment de l'histoire Sin-dee ne savait absolument pas si tous ces efforts cumulés de la journée allaient servir à quelque chose, mais qu'au fond d'elle-même elle pensait pertinemment faire ce qu'il y avait de plus sensé au monde.

Elle arriva enfin en plein cœur de Sol Casti. Les rues étaient silencieuses et le ciel dégagé, et l'on sentait l'humidité en provenance des flaques d'eau qui s'étaient formées quelques minutes auparavant, sous la mitraille de la pluie d'été. La jeune xélorette marchait d'un pas agité, guettant le moindre signe de mouvement, lorsqu'elle atteint la grande fontaine de la place saint Marc'lou. La fontaine s'ornait d'un bassin rond et d'une gigantesque statue de la déesse Iop, portant une amphore remplie d'eau, dans une position semi accroupie, le regard tourné vers le sol.

Sin-dee se figea net en apercevant la statue, ou plutôt en apercevant la femme qui s'en approchait. Elle distinguait parfaitement, à la lumière de la Lune, sa robe et son haut de corps noirs, ainsi que l'épée hachoir à son dos et le fusil qui pendouillait négligemment à sa taille. Elle se mit à courir vers elle, la femme au hachoir tourna son regard de chatte effarouchée vers la xélorette, et ses yeux s'écarquillèrent en la reconnaissant. Soudain des bruits de pas et de frottements de pièces de métal les unes contres les autres se fit entendre, Maxelya fit signe à Sin-dee de stopper sa course et de se cacher, ce qu'elle fit sans attendre, en se calfeutrant derrière un mur. Le bruit venait d'une des quatre autres voies que comportait la grande place, et il annonçait l'arrivée d'une troupe de légionnaires d'élite.

Elle entendit l'un des hommes crier à ses troupes : "Ne la laissez pas s'approcher de l'eau !", mais cet ordre fut vain, Maxelya tendait déjà la main tout près de la cuve, touchant l'étendu liquide du bout de ses doigts blancs. Il y eut alors de grandes lueurs bleutées autour de son bras, et cela s'étendit à tout son corps. Elle était en train de se servir du mana de l'eau pour se régénérer.

Sin-dee avait déjà vu son amie faire ce genre de tours, elle se disait être une élémentaliste, un mot que la xélorette n'avait entendu nulle part ailleurs depuis.

Une fois les lueurs bleues dissipées, Maxelya retira sa main de l'eau avec délicatesse, et très lentement une fine pellicule de glace se forma à la surface, puis se désagrégea. Elle éjecta les dernières gouttelettes en secouant ses doigts, puis se retourna vers ses opposants.

"Et merde, on venait de l'affaiblir !" cria l'un des soldats en stoppant sa course à trois mètres de la sorcière. Ses compagnons l'imitèrent, et ils se retrouvèrent tous le bouclier et la lance tendus devant, pour se protéger.

Il y avait d'autres troupes qui arrivaient, on pouvait les entendre, Maxelya regarda brièvement aux alentours, scrutant le regard de Sin-dee. Ses petits yeux jaunes croisèrent enfin ceux de son amie, qui donnaient, tels de grands puits sombre au milieu d'un visage d'ange, une envoûtante impression de crainte et de soulagement mêlés. Elle fit un signe de la tête, puis s'enfuit en courant, et tous les soldats la suivirent.

Sin-dee resta cachée le temps que le tumulte quitte la grand place, jusqu'à que subsiste seulement le bruit réconfortant de l'eau ruisselant dans l'amphore de la statue de cette iopette, héroïne d'un temps ancien dont le temps n'avait altéré la beauté. Elle sentit le vent souffler dans sa nuque lorsqu'elle quitta sa cachette, elle se dirigea comme envoûtée vers la fontaine, et plongea son regard angelin dans celui de ce visage de pierre.

La statue était belle, immortelle, et pourtant tous ceux qui passaient devant elle l'évitaient, elle était anonyme en somme. Maxelya était pareille à cette femme de pierre, belle, immortelle… seule. La jeune xélorette n'était pas réellement croyante, cela était dut en partie à l'éducation parallèle reçue par Maxelya d'ailleurs, lorsqu'elles étaient gamines. Elle lui avait appris le terme athée, encore un mot anonyme qui semblait sortir d'un temps ancien, d'un temps où les hommes ne vivaient pas en mouton de la société, un temps où ils étaient libre de dire tout haut leurs troubles.

Malgré son athéisme plus ou moins prononcé (elle se baladait quand même sans bandelettes se dit-elle, un sacrilège pour sa race), Sin-dee ne put s'empêcher de se mettre à genou, et de prier cette statue de pierre.


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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime2/7/2007, 09:51

Encore une fois j'adore.
Puis les musiques sont un bon plus,à chaque fois tu me fais découvrir un nouveau groupe! Smile
Vivement la suite...
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MessageSujet: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime2/7/2007, 15:28

(*Lit pendant ces cours*)

Waw! C'est superbe!
J'attend la suite avec impatience Very Happy
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-Tomagma-
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime4/7/2007, 14:42

*bave*

J'en veut encore !!

*pense qu'il devrait aussi faire sa biographie*
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Sin-dee

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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime2/9/2007, 23:52

Citation :
Chapitre deux (suite) : Eros et Thanatos

(générique de début)

Elle courait à présent sur les traces de Maxelya et des hommes qui la poursuivaient. Elle courait à en perdre la raison, convaincue que jamais elle n'aurait d'occasion de revoir son amie autrement qu'à cet instant, elle n'abandonnerait pas quoi qu'il arrive…

Maxelya de son coté, le souffle court et les jambes en compote, se démenait pour semer un à un tous ces chiens de fils de bworks d'abrutis consanguins qu'étaient les soldats à ses trousses (et encore ici l'auteur aura pris soin de ne conserver de l'esprit torturé de Maxelya que les insultes les moins choquantes, pour ne point heurter la sensibilité du lecteur -et demi- assidu suivant cette histoire).

Ils la suivaient sans broncher, tous ces enculés de... (oups, pas eu le temps de censurer cette fois), tous ces rustres aux idées pas plus fines que le bout de leur lance, cette graine de braves troufions, pantins d'une armée dirigée par on ne sait quel prétendu dieu vivant, déguisé en empereur pataud et avide de pouvoir. Dans son interminable fuite, la sorcière savait pertinemment qu'elle ne serait jamais gagnante, mais il lui restait une chance de salut, et pas des moindres. Il fallait simplement qu'elle réussisse à choper un à un chacun de ces petits rats en armure, chacun de ces bouftons serviles, pas plus futé que des tofus sous les coups de fouet d'un osamoda enragé et assoiffé de sang et d'or. Elle savait comment guider ces pieux soldats, comment leur faire quitter un à un cette formation serrée, et l'idée que l'esprit du groupe serait plus fort que leur propre jugement. "Quelle bande de pantins, se dit-elle à voix basse, quelle bande de crétins asservis…"

Sin-dee suivait à grand peine, mais tenait bon. Le plus dur, c'était de rester à porter raisonnable des soldats, pour ne pas se faire repérer. Il en résulta qu'elle perdit totalement de vue son amie, sa douce sorcière au teint pâle et au regard divin. Elle n'en restait pas moins en alerte, et pistait de près le bruit que faisait les armures des légionnaires en s'agitant. Elle avait pris le parti de courir sur les toits, le seul endroit d'où elle pouvait en même temps voir les soldats et courir à la poursuite de Maxelya sans risquer de se faire remarquer.

Maxelya, elle, suivait son plan méthodique à la lettre. Le but en était de se faufiler le plus rapidement possible entre les rues et ruelles de la ville, pour que ses assaillants soient obligés de donner le meilleur d'eux-mêmes pour garder le rythme, la nature ferait le reste. Chaque soldat, en effet, possède un corps différent des autres, certains se fatiguent plus vite que d'autres, certains sont endurants et court vite, d'autre un peu moins, ainsi de suite. Au fur à a mesure, ainsi, les soldats se désolidarisaient, et il ne resta plus de la grande troupe, de cet essaim d'hommes en armures, qu'une file d'hommes, essoufflés ou non, mais courant seul, sans compagnon à coté d'eux pour les protéger.

Maxelya choisit ce moment pour bifurquer dans une toute petite impasse, deux légionnaires arrivèrent sur ses talons. Au bout de cette toute petite impasse, des caisses avaient étaient posées, sûrement un chargement d'amphore ou de marchandises diverses qui venait d'arriver et qu'on avait entreposé devant l'arrière boutique d'un restaurant. La sorcière se servit de ses caisse pour attirer les soldats. Elle monta sur la plus haute d'entre elle, menaçant de sauter par-dessus le mur de l'impasse, pour ainsi débouler dans une grande cour privée.

Deux légionnaires déboulèrent en trombe dans l'impasse, et le premier se jeta sur les talons de sa proie avec toute l'agilité de l'homme surentraîné qu'il était. Malheureusement il dut escalader cette caisse avec toute la lourdesse d'un homme portant une armure, un casque, une lance, et un bouclier réglementaire, ce qui le rendit plus que vulnérable. Maxelya attendit que son compère arrive à hauteur des caisses, puis que le soldat à ses trousses lève la tête pour savoir où poser les mains, pour dégainer son fusil et lui tirer une salve entre les deux yeux, en s'accroupisssant en un geste lent et modéré, d'une grâce féline. La tête du légionnaire ne fut plus en un instant qu'une explosion rouge pourpre, et, tandis que son compère tentait désepérement de fuir, son corps inerte et ensanglanté lui retomba avec fracas sur tout son long, il fut assomé sous le poids du maccabé.

Pendant ce temps Maxelya ramassa la lance de l'homme qu'elle venait de tuer et sauta dans la grande cour privée. Elle se rendit vite compte que les soldats l'avaient devancé, la plupart contournaient l'impasse pour rentrer pour la porte principale, qui était déjà grande ouverte. Les trois premiers arrivaient déjà et se ruaient sur elle. Elle courut le plus vite possible vers le mur à sa droite. S'ils voulaient l'avoir, ils l'auraient, mais à leur risque et péril. Le premier soldat arrivait sur elle avec une étonnante rapidité, sûrement due au fait que Maxelya ne courait en réalité pas très vite. Il tendait sa lance, prêt à la balancer à tout moment entre les épaules de la sorcière, mais celle-ci avait déjà tout prévu, et se réjouissait de son plan machiavélique.

Arrivée contre le mur ou presque, elle ne s'arrêta pas, et posa un pied dessus, à la verticale. Le légionnaire, lui, essaya de planter son arme en vitesse, mais Maxelya avait déjà mis un second pied sur le mur, puis un troisième, comme si elle courait littéralement sur le plan vertical. Elle posa un quatrième pied lorsque la lance du soldat, un mètre plus bas heurtait violemment le mur, puis elle bondit en arrière, retombant juste dans son dos, la réception violente la fit glisser en arrière.

Elle resta une demi seconde accroupie, un genou au sol, et la lance qu'elle avait piqué à l'autre soldat une minute avant dans la main. Elle regardait le dos de cet homme, avec un œil fermé, l'autre empli d'une haine cynique et dangereusement froide, réfléchie. L'homme eut un mouvement de recul lorsque sa lance rencontra la matière dur du mur, une secousse sembla le parcourir, il écarta les bras. A ce moment, de son œil ouvert, la sorcière aux cheveux blancs analysa précisément l'endroit de sa côte de maille qu'il fallait viser, elle se releva d'un bloc.

Elle prit sa lance à deux mains, tout comme un paysan prendrait sa fourche, elle enfonça l'arme dans le dos du soldat, et le leva au-dessus de sa tête, comme un paysan lèverait un tas de foin, et enfin elle planta la lance dans le mur, avec le corps du légionnaire encore accroché dessus. L'homme, face contre le mur, une lance plantée dans son dos, non loin du début de sa colonne vertébrale, suspendu contre le mur, cria tout comme une âme damnée dans les flammes de l'enfer.

Maxelya se retourna, et vit deux autres soldats devant elle, tandis que le gros de la troupe arrivait en trombe. Elle prit un air outrée, et pointa du doigt l'homme qui se débattait encore, criant comme mille, et dont le sang suintait le long de la lance, et commençait à former une petite flaque.

Soudain un "craaaac" sourd et à la fois puissant se fit entendre, puis le soldat suspendu tomba dans un fracas de métal. Ce "crac" était surement celui que faisait une colonne vertébrale en se cassant verticalement sous la pression de son propre poids, en tout cas l'homme à terre semblait souffrir le martyre, même s'il ne bougeait presque plus,mis à part les pleurs qu'il faisait entendre.

"Non mais vous avez vu ce que j'ai du faire à cause de vous ?" Demanda-t-elle les yeux pleins de rage aux soldats, qui ne comprirent pas cet élan de compassion à l'égard de leur compagnon.

Maxelya se remit en position de combat subitement, excitée à l'idée de tuer, dans une totale incohérence avec ce qu'elle venait de dire, ce qui la rendait encore plus effrayante. Elle dégaina son épée, et de suite un soldat fondit sur elle, mais elle ne fuit pas cette fois, elle savait comment contrer cette attaque. Elle passa lentement la main portant son épée-hachoir sur sa nuque, prête à déplier le bras violemment à tout moment. Elle attendit que le soldat donne son coup d'estoque, et, au moment où l'arme passa tout près d'elle, elle en saisit la pointe de sa main libre, et tira dessus de toute ses forces vers le bas. Emporté par le mouvement de sa lance, le légionnaire eut le vague réflexe de se retenir en arrière, en écartant les bras. Il laissa ainsi une ouverture en or dans sa défense, car son bouclier ne le protégeait plus du tout. Maxelya en profita pour plaquer brutalement son pied droit sur le torse de l'homme, pour l'empêcher de tomber à terre, et déplia le bras avec une précision chirurgicale.

La lame du hachoir s'abattit sur la joue du soldat, et lui trancha la chair avec tant de violence qu'elle lui ouvrit la mâchoire et lui trancha le visage à la verticale. Il retomba lourdement au sol, aidé par le coup de pied de la sorcière, qui resta le visage tourné au sol pendant quelques secondes. On ne vit plus que sa chevelure argentée, assombrie de pourpre, tout comme la lame de son arme, tandis que le casque du soldat s'envolait dans une grande gerbe de sang. Le casque retomba au pied du dernier des trois hommes qui l'avaient défié, et juste à coté un œil ensanglanté, dont le nerf optique stoppa mollement la course du globe.

L'homme essaya de ne pas se laisser submerger par la peur, il arma son bras, prêt à en découdre. Il observait Maxelya, qui respirait lourdement. Elle avait les bras écartés, en forme d'épouvantail, les yeux fixés au sol, comme éteinte. Elle ouvrit lentement la bouche, prononçant ces mots :

"Toi, t'es mort."

Le soldat recula d'un pas, croyant qu'elle s'adressait à lui, mais elle continua :

"Toi t'es mort, et c'est chouette !"

On devinait sur son visage un sourire malsain, elle parlait au mort étendu à ses pieds. Elle releva soudain son regard pour le propulser sur le soldat, qui recula encore une fois d'un pas. Maxelya souriait, et reprit de sa voix de démente, sur le ton de la confidence :

"Chouette chouette chouette !"

Elle inclina violemment la tête sur le coté, comme prise d'une convulsion, elle frissonnait d'un plaisir sadique. Le soldat laissa tomber sa lance et son bouclier, tétanisé par la peur, ne sachant que faire. Pendant ce temps la troupe de soldats commençait à l'encercler, prenant soin de rester à distance. Maxelya prit soudain un visage sérieux et dégaina son fusil avec la rapidité d'un tofu, la déflagration arracha la moitié du crane du soldat avant même qu'il ne comprenne ce qu'il lui arrivait. Son casque retomba au sol, suivit de son corps, animé de spasmes.

La sorcière resta un instant dans la même position, fusil dressé devant elle, et le regard redevenu froid, totalement inexpressif, concentré, lorsqu'elle aperçu soudain la silhouette de Sin-dee sur le toit d'une maison. Visiblement elle l'observait depuis longtemps. Elle fit tournoyer son fusil sur un doigt avant de le rengainer dans son dos, puis elle fit de même avec son épée-hachoir, sous les regards apeurés de ses agresseurs.

Malgré l'impression de puissance qu'elle donnait, et la peur qu'elle inspirait, elle savait qu'elle ne pourrait tuer indéfiniment toute la troupe sans trépasser, c'est pourquoi elle se rua sur la porte de la maison où était postée Sin-dee. Elle défonça la porte d'un violent coup de pied, en évitant de justesse une lance qu'on venait de lui jeter, puis entra dans la maison, un riche manoir. Elle emprunta l'escalier pour atteindre l'étage, puis sortit en trombe sur le balcon.

Des soldats s'étaient engagés à sa poursuite, et l'allaient rejoindre lorsqu'elle se hissa sur le toit, en se relevant elle vit Sin-dee qui l'attendait. Les deux jeunes filles se regardèrent en souriant, sans savoir que dire. Elles avaient séparées depuis si longtemps qu'elle ne croyait qu'à moitié à la scène. Sin-dee se jeta tout à coup sur Maxelya, et la prit dans ses bras, manquant de les faire tomber toutes les deux.

Elle décidèrent néanmoins d'écourter les retrouvailles un moment, pour fuir définitivement les soldats.


Dernière édition par le 3/9/2007, 08:48, édité 2 fois
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Sin-dee

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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime26/9/2007, 18:14

Citation :
Le roman de la veuve noire, tome un Lgionnaire2co7


Chapitre 3 : Yume no tsubasa

Elles y étaient arrivées, enfin elles avaient lâché les gardes, enfin elles étaient seules. Elles s'étaient enfuies loin du tumulte de la ville, dans la maison de Maxelya. En vérité cette maison était une vieille cabane de pécheur, posée à proximité du lac de Thyrne, presque comme si la nature en avait décidée ainsi. Les planches vermoulues de son toit respiraient la brise douce, chargée d'humidité par cette nuit de pleine Lune. En face de la bâtisse, la surface paisible et assombrie du lac reflétait une image vacillante de l'astre d'argent. Le vent soufflait dans les saules pleureurs qui bordaient l'étendu d'eau, laissant choir leur feuillage épais, parfois presque jusque dans l'eau.

Tout près de la cabane, dont on osait à peine imaginer ce qu'il était advenu du propriétaire depuis que Maxelya l'avait réquisitionnée pour se loger, une imposante caisse en bois trônait fièrement, les bout d'armures cabossées et tachées de sang qui l'entourait laissaient à supposer qu'elle appartenait à la sorcière aux cheveux blancs. Il fallait bien avoir de la matière pour travailler l'alchimie, beaucoup de matériel, et le métal de ces armures devaient être de très bonne qualité, à moins que ce ne soient pour elle que des trophées de guerre empilés soigneusement, par pur plaisir.

La brise d'été soufflait sur la surface du lac avec quiétude, ridant la surface de l'eau, caressant les brins d'herbe et faisant courber les lourdes têtes oblongues des joncs. Les deux amies s'étaient assises tout prêt de l'eau, sur un carré de verdure, et contemplaient cette scène en somnolant presque de cette douce et apaisante sérénité. Elle ne parlaient plus depuis que Maxelya lui avait fait visité brièvement sa maison, et l'avait invité à s'asseoir à ses cotés. Sin-dee avait posé sa tête contre son l'épaule, et commençait à fermer les yeux, tandis que sa compagne pressait son bras contre ses hanches.

"Dis moi chaton, murmura-t-elle aux oreilles de la jeune xélorette, qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu te maries si jeune ?"

générique de début

Sin-dee laissa les mots pénétraient son esprit, doux comme des caresses, et en savoura le timbre envoûtant jusqu'au bout, se laissant bercer par les notes qu'ils formaient. Elle redescendit quelque peu de sa rêverie pour en interpréter le sens, et répondit calmement : "Je n'avais pas le choix."

Elle lui expliqua ensuite tout dans le détail, l'histoire n'était pas aussi simple qu'on pourrait le croire ("rien n'a jamais été simple avec ton père", s'enquit Maxelya). En fait cela remonté à très longtemps, lorsque Sin-dee en était encore à l'âge de l'innocence, vers 11 ou 12 ans, lorsqu'elle avait rencontré Maxelya et décidé de s'éloigner de l'amour de son géniteur.

"C'est bien vieux tout ça, mais je m'en rappelle, quand je t'ai rencontré tu croyais encore que ton père était un gentil avocat épris de justice, et que tout ce qu'on disait sur lui dans son dos n'était que calomnies."

Oui, elle y avait crut longtemps, à ce père intègre. Mais elle s'était rendue compte, en grande partie grâce à Maxelya, quel était son lourd secret. Cet homme qui l'avait protégé de tout, qui l'avait aimé, qui avait tout fait pour son bonheur, cet être si parfait à travers ses yeux de petite fille…

"On peut pas te blâmer chaton, il t'a élevé seul ou presque, et t'a chéri…"

C'était vrai, en fait le père de Sin-dee avait été plus que présent dans sa jeunesse. Il lui avait tant appris, tant donné, contrairement à sa mère.

"Ta mère était malade, la pauvre."

Oui, une maladie étrange, spécifique aux xélors, elle perdait de plus en plus la notion du temps. Elle perdait tout, tous ses souvenirs… Et cela, on ne lui avait pas révélé tout de suite. Le père cachait la maladie de sa femme avec force, il n'aimait pas voir un membre de sa famille faiblir, mais Sin-dee et sa grande sœur savait pertinemment ce qu'il se passait… Leur mère étai en train de mourir à petit feu, sans même s'en rendre compte.

"Un légume…"

Le mot que venait d'employer Maxelya fit sursauter la jeune naine, qui se raidit dans ses bras, elle s'en aperçu de suite et stoppa là sa phrase, se contentant de lui déposer un baiser sur la tête, puis de la presser un peu plus fort contre sa poitrine, pour se faire pardonner.

Elle avait raison, la mère de Sin-dee était comme un légume, même si cette image la faisait souffrir, mais elle savait le caractère franc et brutal de son amie, elle lui pardonnait cette parole un peu rude à ses oreilles. Du reste, elle n'avait jamais vu sa mère lui dire des mots gentils, ou si peu, ni même souffrir, le père savait tant lui cacher ce genre de choses…

"Ca ne me dis ce qui t'as poussé à te marier."

Oui, elle s'égarait un peu. Le fait est que Sin-dee et sa sœur, Suzannah, avait passé du temps ensemble. Suzannah étant l'aînée, elle l'avait emmené dans les rues de la ville, et c'est là qu'elle avait apprit à voir le père sous un angle différent. Elle avait rencontré un bon nombre de gens, puis un jour elle avait croisé le destin de Maxelya…

"Oui, je m'en souviens de ça, dit-elle en riant, tu étais perdue toute seule, et t'es tombé en plein sur un tournoi de rue. On était entrain de disputer l'ultime partie du "grand tournois des brutes de Sol Casti", marrant qu'après toutes ces années ça soit encore autant "vivant" dans mon esprit."

Sin-dee l'écoutait en rêvassant, elle se souvenait parfaitement elle aussi…

"J'étais une des seules filles du tournoi !

- Oui, s'exclama-t-elle en riant, et les mecs te craignaient parce que t'étais mauvaise perdante !

- Heu, oui, mais… ils respectaient pas les règles… répliqua Maxelya doucement.

- Et toi tu les respectais peut-être ? repris Sin-dee en rigolant,

- Oui, je les appliquais, mais c'était mes propres règles…"

Elles partirent toutes deux d'un franche fou rire, qui résonnait dans la clarté de la nuit, couvrant le chant du vent dans les branches et le clapotis de l'eau.

"Faut dire, t'étais forte quand même, mais t'avais une rivale, repris Sin-dee sur un ton faussement sérieux,

- Ahiko ! maugréa-t-elle en souriant, ra lala… quelle salope quand j'y repense !"

Elles se remirent à rire bruyamment, Ahiko était une grande amie de Maxelya en fait, mais aussi une adversaire redoutable, qui ne lui laissait aucun répit, la plupart des finales ou demi-finale de tournois avait droit à l'incontournable duel Maxela/Ahiko, dont personne ne pouvait déterminer la fin avant les dernières secondes du combat.

"Elle devient quoi celle-là ? Elle est toujours vivante ?"

Sin-dee répliqua qu'elle ne savait pas vraiment, à vrai dire elle avait quitté la région pendant 3 ans, et à son retour elle n'avait que très peu eut l'occasion de sortir.

"Et donc tu n'en sais pas plus que moi ?

- Nan.

- Mais t'étais partie où alors ?"

Elle lui expliqua alors que vers l'age de 15 ans, peut-être deux trois mois après que Maxelya soit parti de Sol Casti , elle avait décidé de fuguer de chez elle. Maxelya était la seule personne capable de la faire rester, après son départ, elle se sentait triste, voilà pourquoi elle était partie de chez elle.

"Au fait, demanda Sin-dee, tu étais partis à la recherche de tes parents nan ? Tu les a retrouvé ?

- Hum, c'est pas si simple, répondit Maxelya, contrariée, je t'expliquerais, mais disons que j'ai une piste."

Sin-dee continua son histoire, elle avait d'abord tenté de fuir sa maison, son père, mais elle avait vite du se rendre à l'évidence : Gilean Parex était le maître de Sol Casti, ou pas loin. Il était inutile pour la petite Sin-dee Parex de tenter de fuir, du coup elle avait frappé plus loin.

Elle avait embarqué dans un bateau de commerce, en clandestine, dans un tonneau vide. Puis elle avait tant bien que mal survécu en grignotant les réserves de l'embarcation, tout en conservant sa cachette.

Mais à vrai dire elle n'était resté que deux trois jours dans ce bateau là, puisqu'il avait été attaqué par des pirates, ce qui est un fait courant malheureusement pour une ville marchande d'une si grande importance. Elle s'était vite faite repérer lorsqu'ils avaient pénétré la réserve, et s'était faites traînée sur le pont avec le reste des passagers. Elle aurait du être vidée de tous ses biens puis abandonnée, comme les autres, si elle ne s'était pas autant débattue. Au final les pirates eurent tellement de mal à la contenir qu'ils lui proposèrent de l'enrôler avec eux.

"Sans déconner ! s'exclama Maxelya en pouffant, ça m'étonne pas de toi ça !"

Et du coup Sin-dee s'était retrouvé à voguer sur les mers, comme une vraie pirate. Elle visita des tas de contrées sauvages, et partit à la recherche de trésors méconnus. Son capitaine était une femme, une sadida aux seins lourds et à la langue bien pendue, elle lui enseigna à la fois à dépouiller les gens et à les séduire pour encore plus les dépouiller.

"Huhu, oui, m'enfin tu avais déjà un don pour ce genre de choses à l'époque.

- Moui, peut-être, admit Sin-dee en souriant, en tout cas mon équipage et moi on a écumé ce qu'on a pu sur les mers, puis on a apprit l'existence des six Dofus de pouvoir. A partir de ce moment on a décidé de rester sur les contrées abritant ces artefacts et de les chercher.

- Oui, les six Dofus de pouvoir, quiconque s'en empare deviendra le maître de toute chose vivante…

- En gros oui, reprit la jeune fille, tu connais cette légende ?

- Hum, se contenta de répondre Maxelya, en fait j'aurais un truc à te dire plus tard, mais chaque chose en son temps.

- Bref, reprit Sin-dee, un peu contrariée cependant. Nous ne voulions pas la puissance, loin de là, nous cherchions juste à avoir l'un de ces dofus pour pouvoir ensuite le revendre à vie.

- Heu ? se demanda-t-elle, revendre à vie ?

- Oui, suffit de montrer le dofus à un acheteur, de lui demander à ce qu'il présente l'argent, puis de l'assommer pour piquer l'argent, enfin, c'est un peu basique, mais y a plein de variantes…"

- Mais c'est pire que du vol ! Remarque, ça te va bien de dire ça chaton."

Sin-dee se mit à miauler en souriant, regardant Maxelya dans les yeux, puis reprit son histoire :

"Mais un jour notre chef est morte, sauvagement assassinée par une guilde rivale, et sur son lit de mort elle nous a fait jurer de ne plus chercher à acquérir les Dofus, et d'arrêter la piraterie, pour ne pas mourir aussi bêtement et aussi jeune qu'elle.

- Nobles paroles, sans déconner... Surtout venant d'une pirate. Elle devait vraiment avoir souffert pour dire ça."

Après cela, l'équipage avait éclaté, tout le monde étant parti dans différentes guildes. Sin-dee s'était trouvé une chambre à la taverne d'Astrub, elle était devenue en quelque jour serveuse, et avait sympathisé avec un vieillard énutrof du nom de Jean Sairien.

La petite xelorette prit une légère aspiration, sentant l'air frais emplir ses narines mises à nue, elle resta silencieuse un temps, jusqu'à ce que Maxelya lui demande la suite de son histoire, elle reprit alors d'un air plus vivant, plus libre :

"Je suis resté assez longtemps à Astrub, avec Jean. Nous étions semblables lui et moi. Moi je n'avais plus de famille depuis ma fugue et la mort de ma chef, et lui venait de perdre sa femme, morte de vieillesse.

Il est devenu mon père en quelque sorte, et il me fit habiter chez lui, dans sa maison à Astrub. Nous décidâmes de ne plus retourner à la taverne, il reprit son travail de mineur plus activement, et m'interdis presque de travailler. Je me fis cependant engagé comme tailleuse, pour avoir une activité plus qu'autre chose, nous vivions heureux…

- Et que c'est-il passé ?

- Hum… mon père, je veux dire mon vrai père, est arrivé."

La brise se leva sur cette phrase, comme un point final.

A suivre…
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Sin-dee

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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime26/9/2007, 18:15

Citation :
Le roman de la veuve noire, tome un Sintete3ug8






((Mais nan c'était z'une blague ! :p))

"Mon père a débarqué, et n'a pas mis longtemps à me retrouver d'ailleurs…

- Qu'est-ce qu'il te voulait ?

- Tout d'abord il voulait que je rentre, j'ai pensé qu'il voulait juste me "reprendre", qu'il avait mis un certain temps à me trouver, et qu'il voulait seulement que je revienne à la maison, mais ce n'était pas le cas. En vérité, il avait perdu beaucoup d'argent avec ses affaires crapuleuses, et surtout, il avait joué avec le feu…"

Sin-dee expliqua comment Gilean Parex, le "grand avocat des causes perdues" de Sol Casti, réglait ses affaires, à grand coups de corruption et de magouilles politiques. Elle raconta aussi comment il s'était lié "d'amitié" avec le proconsul Guvoum del Albergo.

"Huhu, quel nom de merde…

- Oui, c'est pas faux, s'enquit Sin-dee en souriant, mais cet homme est dangereux, plus encore que mon père, c'est un homme de loi, plein d'ambition. Il trempait dans quelques affaires louches, et mon père l'a tiré de tout mauvais pas.

- Pas gratuitement j'imagine, ni par bonté d'âme…

- Oula non ! Il a été grassement payé… Mais Del Albergo surveillait de très prêt ses comptes, et les millions dépensés pour se tirer d'affaire lui paraissaient un peu dérisoire, c'est pourquoi il demanda une faveur supplémentaire à mon père. Il fallait qu'il lui donne une de ses filles en mariage à son fils.

- Hum, oui, tout devient clair, ton père a accepté, et il s'est donc mis à ta recherche.

- Oui, voilà. Ma grande sœur était déjà mariée, et il ne restait plus que moi, du coup j'ai été obligée de le suivre.

- Je vois pas vraiment en quoi Del Abergo y gagnait en revanche, t'avoir comme belle fille…

- En fait ça lui permet surtout de contrôler mon père, il me surveille de très près, et au moindre écart de conduite, il pourra facilement me faire du mal. Le mariage a donc été conclut, aucune échappatoire. Et puis, aussi, le fait que je me marie avec son fille, ça permet de faire passer l'énorme somme d'argent pour une dote.

- Mais tu ne t'es pas enfuie quand il t'a retrouvé ?

- Hum, mon père est très fort, je veux dire physiquement, je pense même qu'il risquerait de te battre en combat singulier.

- Sans déconner ? lui répondit Maxelya avec une pointe d'indignation.

- Heu… oui… répondit Sin-dee en sentant tout à coup son amie la serrer plus fort, tu fais mal là…

- Oups, se contenta de répondre la sorcière, désolée.

- Je disais donc, que mon père est une brute, qui plus est il est toujours accompagné de deux gardes de corps. Il s'énerve si facilement, que je me demande même si les gardes ne sont pas là juste pour l'empêcher lui de tuer tout le monde sur son chemin."

A nouveau le silence se fit, Sin-dee en profitant pour caresser gentiment le bras de sa compagne, et tomba sur quelque chose de froid. Elle prit le bras droit de Maxelya dans les sien, et se rendit compte qu'elle portait une sorte de gantelet en or, elle l'examina avec soin, déplia lentement ses doigts, en faisant attention de ne pas se couper sur les nombreux pics saillants qui composaient le gantelet. Elle regarda son amie avec un drôle d'air, comme pour lui demander d'où venait cet objet insolite, et son utilité. Maxelya se leva et prononça ce que Sin-dee prit pour une incantation :

"Yume no Tsubasa."

La disciple de Xélor regardait sa compagne en inclinant la tête de coté, d'incompréhension.

"C'est le nom de ce gantelet, compléta Maxelya, à présent debout devant le lac. Mais moi je préfère l'appeler "Dream Catcher"."

A moitié couchée sur l'herbe, les jambes croisées sur le coté, et se tenant en appuie sur un bras, Sin-dee contemplait la chevelure immaculée de la sorcière avec admiration. Elle se dit que le "Yume no Tsubasa" ne pouvait lui servir qu'à torturer des gens, elle se demanda pourquoi elle ne l'avait pas enlevé…

"Il ne me sert pas à tuer où à torturer quoi que ce soit, affirma Maxelya à sa compagne, qui ouvrit des yeux rond comme des pastèques.

- Heu… Ha bon ? répliqua-t-elle, un peu hébétée.

- Non, c'est assez triste à dire mais sans cette protection je serais un monstre sanguinaire."

Sin-dee se dit que c'était déjà le cas, vu la tuerie qu'elle avait occasionnée…

"Lol, non, sourit la sorcière en se retournant, je ne suis pas un monstre, loin de là, enfin…"

Elle se retourna et marcha vers le lac, les plis de sa robe caressaient le sable et les cailloux. Sin-dee comprit enfin, elle lisait dans ses pensées sans s'en rendre compte. Maxelya lisait en elle… Voilà pourquoi il lui avait semblait raconté son histoire aussi vite, elle n'avait fait que penser, et la sorcière avait tout saisi, tout décrypter.

Elle remarqua une chose singulière, elle sentait au fond d'elle que Maxelya ne percevait pas qu'elle avait ce don. Ce n'était pas un simple doute, mais une affirmation dans son esprit, elle ne faisait pas exprès de lire ses pensées, et qu'elle n'arriverait pas à s'en rendre compte même si elle lui disait.

Maxelya leva son bras au ciel, cachant la rondeur de la Lune avec son gantelet, dont le métal cliquetait nerveusement. Elle prit une longue inspiration et, se retournant vers Sin-dee, lui expliqua :

"En fait, ce gantelet me gène plus qu'autre chose pour me battre. A cause de lui je suis obligé d'utiliser le Black Cat avec la main gauche, et je porte des coups moins puissants à la Witch Feather ."

Sin-dee comprit sans lui demander que "Black Cat" était le nom de son fusil, et "Witch Feather" celui de son épée-hachoir, tous deux rangés sur une caisse plus loin. Elle ne s'étonna presque pas de le savoir. Peut-être était-elle la seule à entendre les pensées de Maxelya, parce qu'elle l'aimait… Enfin…

Elle rougit en y repensant. Amour, amitié ? Quelle était la nature de sa relation avec Maxelya ? Elle se força à ne plus y penser, pour ne pas qu'elle lise ce trouble, mais sûrement étais-ce trop tard. Maxelya sourit en poursuivant son récit.

"Ce gantelet a été forgé par le maître forgeron Pelle-mei, précisa-t-elle, il est en or massif. Il me sert à contenir un mal inconnu, et destructeur. Le maître Pelle-mei appelait ce mal "Akumu", ce qui veut dire cauchemar dans sa langue.

- Cauchemar ?

- Oui, lorsque ce mal prend possession de moi, je… Enfin, il paraît que je deviens un être vaguement humanoïde, qui semble formé entièrement d'ombre. Et que je tue sans aucune raison.

- Hum, mais, se demanda Sin-dee, tu ne te rend pas compte de cette transformation ?

- Pas vraiment non, répondit-elle, lorsque je suis prise par "Akumu", je me sens faible, toute petite, comme dans un cauchemar en fait. J'ai peur, le monde autour de moi devient noir, et les contours deviennent changeants, indistincts… Mais je vois encore mon corps comme il est "normalement", à vrai dire… Ce sont les gens autour de moi qui changent."

Sin-dee voulut lui demander plus de détails, mais elle fut prise d'une angoisse soudaine, incontrôlée. Elle comprit que Maxelya était en train de repenser à Akumu, et qu'elle commençait à avoir peur. Elle vit comme une image un monde "version Akumu", noir, étrange, et où tous les hommes sont remplacés par des êtres noirs et difformes, qui semblent lui vouloir du mal… Elle comprit ainsi pourquoi Maxelya devait se protéger de cette malediction.

"Yume no tsubasa, littéralement, pourrait se traduire par "les ailes du rêve", reprit la compagne de Sin-dee, c'est maître Pelle-mei qui a inventé ce nom, mais comme je te l'ai déjà dit, je préfère le terme "Dream Catcher"…

- Tu es partis de Sol Casti à cause d'Akumu c'est ça ? demanda soudain la petite xelorette.

- J'avais quoi quand je suis partie ? 18 ans ? Oui, je crois que c'est ça, c'est à peu près là que Akumu est entré en moi. En fait il me suivait depuis mon enfance, il prenait la forme d'une créature chétive et se confondait à mon ombre. Je ne comprenais pas qui il était, jusqu'à ce qu'il devienne méchant avec moi, jusqu'à fusionner avec mon corps…

Quand je me suis rendu compte de la violence qu'il pouvait infliger par le biais de mon propre corps, je suis partie, et j'ai juré de tout faire pour m'en guérir, si c'était possible… Mais toute seule je n'arrivait à rien. J'ai potassé alors tous les bouquins de magie, de sorcellerie, d'alchimie, voire même des revus scientifiques, tout ce qui passait sur mon chemin. Je vivais pour ainsi dire dans les bibliothèques, me nourrissant de connaissance brute, c'est ainsi que je prit conscience d'un pouvoir bien plus grand que je n'imaginais…"

Immortelle, c'est le mot qui vient à l'esprit de Sin-dee lorsque la voix de son amie se tut, laissant place au silence pesant… Immortelle…

"Akumu me donne sa force, même maintenant qu'il est emprisonné d'ailleurs. En vérité, je suis encore humaine, mais un peu plus forte que la normale, et surtout, je crois que je ne vieillirais plus, ou très peu… Mon corps est…"

Elle regardait sa main gauche, libre et nue, blanche, presque innocente.

"Mon corps est comme infatigable, je peux rester des jours entiers sans dormir, des semaines sans manger ni boire, et les sorts de soin me font bien plus d'effet que la normale. J'en viens même à croire que je ne peux pas mourir…"

Une nouvelle fois le vent murmura dans les joncs sa douce complainte, puis s'éleva pour caresser les mornes saules, et leur décrocher des larmes de feuilles sèches, qui retombaient sur l'eau en douceur.

Maxelya avança vers l'eau, et continua de marcher. Elle posa le pied à la surface du lac, puis, étrangement, pris appuie pour en poser un autre devant elle. Lentement, mais avançant toujours, elle fit quelques pas à la surface de l'eau, sans s'enfoncer le moins du monde dans l'étendue glacée.
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime26/9/2007, 18:19

Citation :
Sin-dee la regarda marcher sur l'eau avec stupeur, s'asseyant en tailleur pour mieux la voir. Maxelya poursuivit son récit, absorbée en même temps par la contemplation de la Lune.

"J'ai lu des centaines et des centaines de livres, en survivant sans trop subvenir à mes besoins, j'allait de bibliothèques en bibliothèques, et j'ai acquis une connaissance hors du commun en matière de forces occultes, c'est dans l'un de ces grimoires que j'ai appris l'existence du maître Pelle-mei, forgeron mais aussi exorciste. Il vivait en ermite, dans une grotte, soignant la maladie qui le rongeait (il l'appelait "cancer") grâce à des herbes de sa composition.

Les habitants du village voisin me renseignèrent sur ses habitudes, il rompait ainsi régulièrement son vœu de solitude pour prodiguer des soins, ou bien pour forger des armes uniques. En fait il ne distinguait pas son rôle de soigneur de celui de forgeron. Pour lui les armes et les équipements sont tout aussi primordiaux pour soigner que des herbes.

Il créait, et créé encore à l'heure actuelle, des armes et pièces d'équipements médicinaux, c'est-à-dire qu'il y ajoute une particularité, permettant de soigner, de protéger, ou bien d'atténuer les effets d'une maladie ou d'une malédiction. Il se sert de sa connaissance extraordinaire pour assurer à ses patients un soin optimal et personnalisé…"

Sin-dee écoutait avec un sourire en coin son amie faire de la publicité pour cet homme. Elle avait changé se dit-elle, elle ne s'en serait pas douter au départ mais, là, c'était évident. Sa copine Maxelya la rebelle insociable s'ouvrait peu à peu aux autre, là encore sans s'en rendre compte.

"…Et lorsqu'il me vit, il me prit sous son aile, un peu comme ton Jean Sairien en fait, dit-elle en souriant, il m'apprit à souffrir en silence, et à vivre avec ma "maladie", Akumu, à l'apprivoiser. Il me forgea donc ce gantelet, mais… ma quête n'était pas finie."

Akumu scellé, Maxelya soignée définitivement, que pouvait-il rester encore y avoir ?

"Hum, en fait, Akumu est en moi, je ne suis pas totalement guérie, mais cela n'a que très peu d'importance…"

Evidemment, il y avait encore autre chose, elle le sentait dans le cœur de son amie. Elle n'avait pas causé tant de souffrance par plaisir, si elle devait encore tuer des gens, c'était pour s'assurer une survie…

"J'ai découvert une chose bien plus grave. En lisant diverses brochures de magie, je suis tombé sur l'une d'elle, intitulée poétiquement "la source de ton cœur…", étrangement, rien que le titre me parlait, il s'avéra franchement intéressant. Le sujet c'était moi."

Sin-dee comprit qu'il n'y avait point de métaphore ici, le livre qu'elle avait déniché était vraisemblablement consacré à elle.

"Oui… dur à croire hein ? Moi à qui on réserve juste deux trois page dans les journaux, à l'occasion."

Elle rit nerveusement, on aurait dit qu'il lui manquait quelque chose. Une cigarette peut-être ? Mais elle reprit le récit de sa vie.

"Ce livre racontait ma naissance, enfin, on devrait plutôt parler de ma création.

- Création ? répéta Sin-dee, un peu surprise.

- Oui, un homme m'a créé de toute pièce, et a consigné toutes les étapes de ma création dans un petit carnet, que j'ai retrouvé dans sa bibliothèque personnelle.

- Ca veut dire… que tu étais chez lui ? Tu l'as rencontré ?

- En fait non… Je me suis incrustée chez lui par effraction, évidemment. Mais sa maison était abandonnée quand je suis arrivée chez lui. En fait, le truc le plus étrange, c'est que d'après mon enquête, toute le monde l'a vu partir exactement le jour où moi, à des kilomètres plus loin, j'apprenais son existence.

- Comment ça ?

- Je venais de trouver un livre qui recensé tous les grands noms de la magie, ainsi que les créations de ces derniers, c'est comme ça que j'appris l'existence d'un certain "Maxml", et de sa seule réussite en matière de magie, "Maxelya". Un projet ambitieux de nécromancie, qui avait fait de cet homme le tout premier créateur d'un golem à forme totalement humaine."

On recensait sous le terme golem toute créature ou invocation étant le fruit d'un humain, mais jamais personne n'avait réussi à faire un être humanoïde parfait. Cela semblait défier toutes les lois de la nature, et des dieux mêmes. Maxelya ne pouvait en être un… C'était incroyable…

"Mais alors, c'est lui qui t'as appelé Maxelya ?

- Oui, en fait j'ai toujours su que je m'appelais comme ça, sans savoir pourquoi. C'était lui qui m'avait nommé ainsi… Je voulais le rencontrer en personne, mais il est parti trop tôt. J'ai lu toutes ses notes, étudié les croquis qu'il avait fait de moi, et c'est lui aussi qui avait conçu les plans de mes armes.

- Heu, tu veux dire la Witch Feather et le Black Cat ?

- Oui, je n'ai eu qu'à ramasser les plans et à utiliser la forge de mon maître pour me les créer. Elles m'allaient parfaitement. Mais, après les confectionner, j'ai su ce qu'il me restait à faire. Je dois le retrouver, coûte que coûte, et c'est ce qui m'amène ici.

- Vraiment, tu sais où il est parti ? demanda Sin-dee

- Oui, même si ça parait fou… répondit Maxelya, évasif, lentement elle marchait sur l'eau du lac, allant plus loin sans jamais s'enfoncer dans l'étendue liquide. En vérité, le dénommé Maxml, mon créateur, vit à présent dans une sorte de monde parallèle, qu'il nomme IRL. Il m'a même "donné" les plans pour rejoindre son monde."

Sin-dee s'arrêta un peu de regarder son amie, l'idée de l'existence d'un monde parallèle flottait à présent dans son esprit, mais elle n'arrivait pas à y croire. Elle allait lui demander comment rejoindre ce fameux monde Ih Airh Hell, ou peu importe comment il s'appelait, mais elle répondit avant même qu'elle eut besoin de formuler la question :

"Maxml travaillait sur les plans d'une machine à traverser les dimensions, et j'ai récupéré ses travaux pour retenter l'expérience. A mon avis il a réussit à la "construire", mais je ne sais pas où se cache sa machine. En fait le fonctionnement est exact à celui des zaaps de transport, seule la configuration et la consommation d'énergie diffèrent.

A mon avis, ce qu'il s'est passé, même s'il ne l'a pas vraiment dit, c'est qu'il a détourné un zaap à usage public, et qu'il en a juste changé la direction et ajouté un module de puissance plus important. Et d'après mes calculs, ce zaap était sur une île non loin de la région d'Amakna.

- Amakna ?

- Oui, le pays d'où tu viens, c'est là-bas que m'attend mon destin, et tu sais pourquoi ? La puissance démesurée dont parle Maxml, et qui sert à faire tourner sa machine…

- Les dofus !"

Le mot avait jaillit hors d'elle, comme une vérité immuable. Les dofus étaient la clef du fonctionnement, forcément. Elle allait partir à la recherche de ces artefacts, et devait prendre le bateau à Sol Casti, le seul port d'où on pouvait rejoindre cette région du monde.

"Voilà, je vais partir pour ce pays que tu connais si bien… reprit Maxelya, silencieusement. Je pensais te revoir là-bas d'ailleurs, je ne savais pas que tu étais revenue à Sol Casti, sinon je t'aurais cherché en premier. J'ai vraiment envie que tu me suive à Amakna.

- Comme… Sin-dee chercha ses mots un instant, puis bégaya : Co.. Comme un guide, tu veux que je sois ton guide ?"

Maxelya s'approcha d'elle en souriant, mais s'arrêta, elle était à deux mètre du bord, sur le lac. Elle tendit les bras, pour inviter Sin-dee à venir à elle, et aussi fou que cela puisse lui paraître, sa compagne obéit. Sin-dee effleura la surface de l'eau avec le pied, et sentit une aura magique l'entourer, sûrement Maxelya qui utilisait son pouvoir sur elle. Elle avança sur l'eau, lentement, à pas timides.

Puis elle mis un pied devant l'autre, émerveillée par le fait qu'elle aussi, marchait sur l'eau. Elle s'approcha de Maxelya en souriant bêtement, et s'enfouit dan ses bras.

"Idiote… fit-elle en rigolant, plaçant la tête de sa toute petite amie sur sa lourde poitrine, tu es bien plus que ma guide."

Elles se regardèrent, toutes deux souriantes, marchant sur deux mètres de profondeurs liquides, sereines. Elles s'embrassèrent, et le temps ne compta plus…



J'avais placé un générique bonus à la fin, mais il restera dans le forum de ma guilde, si vous voulez l'entendre... ben, envoyez-moi un mp au pire ^^"

((La chanson que j'avais mise se composait d'une musique toute douce mais aussi de paroles très violentes, que je n'aurais pas l'affront de poster sur un forum publique. Néammoins cette chanson convenait parfaitement à l'esprit torturé d'une Maxelya aimante/haineuse, d'une Maxelya qui vous dit "T'es mort" en souriant, et ce chapitre, c'est son chapitre, celui qui la montre sous toute sa complexité, c'est pourquoi j'avais placé ce générique.))


Le roman de la veuve noire, tome un Youngmaxelyalz2


Remerciements spéciaux à Maxml, créateur de Maxelya, et à Dadoo, créateur de Ahiko.


Dernière édition par le 3/11/2007, 17:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime3/11/2007, 17:53

Citation :
(Note d'avant chapitre :

Gilean se prononce "Guiléanne" pour moi)


Chapitre 4 : Blowing crossed meeting under the city

Le roman de la veuve noire, tome un Gileanandcowa3


*Tac tac... tac tac… tac tac…*

On entendait le son de ses pas résonner dans tout le couloir. Il marchait vite et d'un pas qui trahissait son énervement.

*Tac tac... tac tac… tac tac…*

Elysha prit le dossier sous son coude et partit à sa rencontre, il se dirigeait dans son bureau. Il était pressé, très pressé. Il allait tourner dans le couloir de droite, dans son bureau, il fallait qu'elle le rattrape.

*Tac tac... tac tac… tac tac… Shliiii…*

Il venait de glisser sur le sol carrelé, pour prendre le tournant plus rapidement, il courait presque à présent. Elysha pris sur elle et se mit à courir, elle passa dans le couloir de droite et vit son patron saluer d'un geste impérial son bras droit, un écaflip au poil roux et aux allures de dandy, qui se contenta de sourire en manipulant une carte entre deux doigts.

*Proumm !*

La porte du bureau se referma avant même que l'idée de crier "Patron attendez !" ne traverse l'esprit de la sadida. Elle était essoufflée, se posa un instant et mit ses mains sur ses genoux, en soutenant son dossier. L'écaflip s'approcha d'elle en souriant d'un air moqueur.

"Et ben dis donc, quelle accélération ! s'exclama-t-il en tapant dans ses mains, étrangement la carte qu'il tenait avait disparu, probablement glissée dans sa manche.

- C'est ça, moque toi, répondit Elysha à bout de souffle.

- Hum, ça manque de sport tout ça."

En prononçant ces paroles, l'écaflip s'approcha d'elle et lui pinça la cuisse. Elysha, réagissant au quart de tour, lui envoya une claque du revers de la main, mais il esquiva avec une insolente facilitée.

"Va jouer ailleurs Randôme, souffla la sadida, exténuée, je dois parler au boss d'un truc important.

- T'auras franchement du mal, il est sur les nerfs…

- Non, tu crois ? fit-elle en sur-jouant l'ironie, je pensais pas !"

Le sieur Randôme (chevalier de son état) repartit d'un rire gras, puis, en dépassant Elysha, lui tapota les fesses. Elle se retourna, rouge de colère, mais il avait déjà disparu. Elle ouvrit son rapport machinalement, même si cela ne servait à rien, et le lu rapidement, même si elle le connaissait déjà par cœur. Elle avait peur d'entrer dans le bureau du boss, surtout avec un tel dossier, mais bon, il le fallait bien après tout. Faire attendre un xélor de la trempe de Gilean Parex était suicidaire, il valait mieux ne pas jouer avec le feu.

Elle toqua à la porte de trois coups sec, qui furent suivit presque immédiatement d'un grognement bestial en provenance de l'intérieur de la pièce. La même voix rauque retentit, cette fois pour prononcer un "oui ?" aux allures d'ultimatum.

"Si je lui apporte pas les infos qu'il veut il va me virer, se dit Elysha, tremblante, ou pire…"

Elle poussa légèrement la porte en bois, puis se rappela qu'il ne fallait surtout pas procéder ainsi, et l'ouvrit prestement, d'un geste franc et énergique. Elle ne travaillait que depuis 3 mois pour lui, mais elle connaissait ses habitudes. Parmi toutes les choses qui le contrariaient, la pire de toutes était bien d'avoir en face de lui des personnes molles et longues à la détente. D'ailleurs avant elle il n'avait jamais recruté de disciple de Sadida, et il l'épiait plus que les autres, il la testait sans cesse, mettait ses nerfs à rude épreuve.

"Et bien ? souffla Gilean Parex sur le ton de l'agacement.

- J'ai ici l'acte d'accusation complet de madame Del Albergo Sin-dee, née Parex, votre fille, monsieur…

- Formalités administrative et langage pédant, reprit-il, agacé, venez-en au fait, que disent les inspecteurs en charge de l'enquête ? Il faut vraiment tout vous dire ou quoi ? J'attends !

- L'enquête touche à sa fin, et le constat est toujours le même, votre fille serait bien coupable du meurtre de son mari. Elle l'aurait empoisonné.

- C'est impossible, fit le patron en tapant du poing sur la table, ça ne se passera pas comme ça ! "



*Pendant ce temps là dans le monde IRL.*

Blanc, c'était blanc, c'était la lumière…

Lumière artificielle et agressive, lumière des néons, lumière du rayon surgelés de Leader Price. Dans ce temple de la consommation (pas cher :p), deux jeunes hommes déambulaient, le regard fatigué et la démarche lourde. Il faut dire que la lumière n'était pas leur élément de prédilection, sans parler des "gens" autour d'eux.

A leur yeux cernés de noir on décelait l'appartenance au monde de la nuit, de la solitude, et de la fluorescence, car rester toute une nuit à finir un jeu vidéo en 1 heure 11 au lieu de 10, en mode difficile, juste au couteau, et sans utiliser d'objets de soin ni de ruban encreur pour sauvegarder, ça conduit forcément ces jeunes gens à briller dans le noir.

Tout en discutant de choses et d'autres, les deux créatures de la nuit s'avançaient vers leur pitance. A savoir, un double sandwich triangulaire à 1 euro 29, jambon fromage ou thon tomate selon les goûts.

Arrivés devant le rayon sur-éclairé, ils posèrent un regard habitué sur cette nourriture, la moins cher possible. Ils étaient tout deux assez petits, quoique l'un des deux le soit plus. Le plus petit portait une lourde veste en cuir, et ses cheveux coiffés en pétard révélaient une petite boucle d'oreille en forme de pic. L'autre dissimulait son regard vide derrière une chevelure assez longue, et tenait toujours ses mains dans les poches d'un chaud manteau en laine noire.

Hormis le fait que le un-tout-petit-plus grand arborait une petite moustache et des cheveux plus longs, ils se ressemblaient, autant par les poils au menton qui leur donnaient l'air (mais pas la chanson) d'être plus murs que la moyenne que par les éternels jeans qu'ils portaient, et ce regard fatigué, toujours.

Celui au manteau noir leva la main vers le rayon, puis fit un écart vers le sandwich d'à coté, plus cher, mais au "Kébab de dinde". L'autre lui fit remarquer qu'ils avaient marqué Kebab alors que c'était juste de la dinde, simplement pour faire vendre, mais le chevelu au manteau noir répliqua qu'il avait envie de goûter, parce que la garniture "sortait de partout c'était énorme".

L'autre à la veste en cuir pris un sandwich jambon fromage, puis un second thon tomate, "parce qu'il avait trop la dalle putain".

"A ce prix là on va au restau U :')", blagouilla le chevelu, mais l'autre changea de sujet rapidement.

En effet, en tendant le bras, le plus petit avait vu un sigle étrange sur le bras de son ami.

Le roman de la veuve noire, tome un Yumejp1

"Toi t'es toujours accro à elle dis donc. ~_~ "

L'autre retomba son visage derrière sa chevelure, en rougissant légèrement et en se disant " 'Culé d'otaku, il sait même lire les Kanji :s". Il répondit qu'il s'ennuyait la veille, alors il avait dessiné au feutre sur son bras quoi (=p). Le petit partit devant sans tiquer, vers les caisses, lorsque le chevelu se retourna et s'écria :

"Au fait Max, t'as dessiné les nouvelles dagues de Maxelya dont tu parlais hier ? :o"



(Générique : "Rise Against", Ready to fall)



Sin-dee, elle, se trouvait dans une cellule de la prison centrale de Sol Casti, une petite cellule située près de la sortie, où les détenus attendaient d'être jugés. Son père était venu la voir. Il lui avait dit que le procès se ferait à huit clos, et qu'il était son avocat, qu'il ne la laisserait pas tomber. A présent seule, elle pleurait lentement. Elle ne savait pas de quoi était mort son mari, à vrai dire tout s'était enchaîné trop vite…

D'abord elle se souvenait d'avoir donné à Eliphas un somnifère, puis d'être partie de la maison pour retrouver Maxelya. Ensuite elles avaient passé une bonne partie de la nuit ensemble, puis elles étaient retournées toutes les deux devant la villa, et Maxelya était partie. Elle s'était couchée auprès de son mari, et au réveil… elle n'avait plus de mari… mis à part ce corps étendu à ses cotés…

Elle avait alerté toute la maison en criant d'horreur, puis on avait appelé la milice, directement, sans l'écouter. Elle était choquée, apeurée, et tout le monde la tenait pour responsable, alors on l'avait enfermé…

Cela faisait maintenant 2 semaines qu'elle était en prison, sans réellement savoir si elle était coupable ou non du meurtre. La première audience se tiendrait demain matin. Elle était à huit clos, Gilean s'en était personnellement occupé. Il ne fallait pas que cette affaire se sache, à aucun prix…



"When you walk away…
You don't hear me say… please!!! >o<"

Une jeune fille habillée d'un kimono blanc s'époumonait dans les rues de Sol Casti. Elle chantait une chanson étrange, et avait pour seuls bagages un petit baluchon en tissu, une panière en osier (pour que les gens y mettent des sous), et une guitare.

"Oh baby, don't go!! \o/"

Elle chantait avec emphase pour des personnes qui passaient devant elle sans la voir, mais quelque fois l'un d'eux lançait une petite pièce, sans trop écouter sa performance musicale (médiocre certes, mais performance quand même). La pitchoune, plus mendiante qu'artiste en herbe, s'appelait Ahiko, une sramette plus habituée au combat de rues qu'aux vocalises, mais il fallait bien vivre.

"Simple and clean is the way that you're making me feel tonight… :o
It's hard to let it go!! :O"

Elle chantait faux, très faux, mais le pire c'est qu'elle chantait aussi fort qu'elle chantait faux. Un homme s'arrêta cependant devant elle, et l'écouta. Il semblait sortir du bâtiment devant lequel Ahiko pratiquait son art. La jeune sramette stoppa sa chanson, et le regarda avec de grands yeux, soudain l'homme lui lança 3 tablettes d'or (3000 kamas) dans la panière.

Elle le regarda avec une attention redoublée, lui demanda s'il avait aimé sa chanson.

"Nan, répondit-il sèchement, mais c'est le prix de ta guitare.

- Mais, fit-elle, c'est qu'elle n'est pas à vendre. :/

- Alors va en jouer à l'autre bout de la ville.

- Maman je rêve… x_x"

Sur ce, l'homme disparut dans le grand bâtiment blanc, qui se trouvait être une bibliothèque, et Ahiko partit sans demander son reste, un peu déçue cependant qu'on déteste autant sa musique.

Puis elle se ressaisit…

"Hey hey hey… T'aimes pas ma musique hein ? :]"



Au même jour, au même moment, une jeune fille d'à peu près le même âge que Ahiko pleurait.

"J'y crois pas, mon frère…"

Des vagues hautaines s'érigeaient ce matin contre les côtes de Sol Casti, en cet endroit où le continent et la mer se livraient en combat acharné, un cimetière était posé. Il était juste décoré d'un grand olivier, qui dominait à la fois les rives escarpées et la petite pente qui descendait jusqu'à la ville. La terre n'était ici remuée que pour y enterrer les morts (car "On n'enterre pas les vivants, on les noie." - Gilean Parex)

Parmi les tombeaux essoufflés par le temps, lézardés, attaqués par la rouille et la mauvaise herbe, un emplacement resplendissait de couleur. Le caveau collectif de la famille del Albergo n'abritait autrefois que le père du sénateur, mais à présent il y avait un troisième locataire, son fils, et la pierre blanche grise était recouverte de fleurs.

Cela faisait trois jours que Eliphas del Albergo était passé de vie à trépas, et la milice avait vite conclut au meurtre. Il était mort dans le lit conjugal, dans les bras de sa femme, Sin-dee. Pour le pleurer ce matin, il n'y avait que sa grand-mère et sa sœur, Fausta. La vieille dame était en retrait, mais Fausta s'était couché à moitié sur la pierre rugueuse, parmi les orchidées posés ça et là, et pleurant son frère de toutes ses larmes.

"Destin cruel, c'est si regrettable de te voir ainsi ma douce enfant, déplorait la grand-mère en posant sa main desséchée sur l'épaule de sa petite-fille, qui se retourna pour la regarder.

- Mais comment pouvez-vous regarder cette infamie avec sérénité ma mère grand ? Savoir que cette ingénue sans cœur ait pu prendre la vie de mon tendre petit frère… *en sanglot* C'est un crime impardonnable !

- Allons allons, reprit la vieille, prenant l'enfant dans ses bras, elle sera punie ne t'en fais pas, tu as entendu les gardes n'est-ce pas ?

- Non, non grand-mère, je ne puis me calmer, comment le pourrais-je ? Mon cher frère est mort par sa faute, et de plus elle sera défendue par son propre père !

- Ne pleure pas douce Fausta, tes joues sont rondes et pleines de fraîcheur, ne les assèche pas si vite, par tant de passion. Calme toi, un jour un homme te ravira le cœur, et tu seras l'héritière de la famille. Maintenant que notre petit Eliphas a rejoint ton grand-père au royaume des cieux, ne pense plus à cette perte, je t'en prie.

- Et pourquoi ne le devrais-je pas ? Il est mort, et tout le monde aurait pu l'éviter…

- Ce qui est fait n'est pas à refaire ma douce petite fille, répliqua-t-elle, ne laisse pas ta rage en gage de ton amour pour ton frère, ne laisse pas son fantôme avoir de regrets.

- Il voudrait pourtant…

- Tais-toi donc fille impudente, la coupa sèchement la grand-mère, je ne sais que trop bien ce que tu veux. Tu crois que je n'ai pas vu lorsqu'on emmenait le corps de ton frère au tombeau ? Tu croyais être seule avec lui, lorsque tu as déposé un baiser sur ses lèvres bleuies, et prononcé ce vœu de vendetta ? Non, détrompe toi, derrière le rideau noir je t'observais, je t'ai vu… Crois-moi ma fille, la loi du talion est cruelle, et ne connaît pas de fin."

La jeune fille s'éloigna, laissant la grand-mère en pleur, elle cria contre le vent :

"Laissez-moi grand-mère, cette fille doit mourir !"



"Objection !"

Gilean Parex, l'avocat, dans toute sa splendeur. L'audience avait commencé depuis trente minutes, et il posait déjà les jalons d'une défense solide. Il n'avait rien, mais parlait avec tant de vigueur que les murs en tremblaient presque.

"Ma cliente est tout à fait incapable de fabriquer une telle mixture !"

La condamnation de Sin-dee reposait sur une seule preuve : un calice de vin et de fraises. Certes l'objet était inoffensif en lui-même, mais du poison y avait été incorporé. Par qui ? Sin-dee bien sur, enfin selon la thèse adverse, mais Gilean s'efforçait de la contester.

"Ma cliente (en grand professionnelle il n'avait même pas tiqué à appeler sa propre fille sa "cliente", pour ne pas compromettre l'honnêteté de sa plaidoirie)… ma cliente n'aurait jamais pût composer une telle mixture, elle ne savait pas même pas où trouver les ingrédients dans la résidence Del Abergo. Je vous rappelle qu'elle n'y vivait que depuis une semaine, et que le laboratoire d'alchimie lui était fermé, selon les propos de l'homme chargé de protéger cette pièce.

- Et qui d'autre ? Monsieur Parex, répliqua l'avocat de la famille Del Albergo, qui d'autre que votre fille aurait voulu la mort de ce jeune homme ? Qui d'autre qu'une Parex voudrait nuire à la famille du sénateur ? Vous voyez bien que personne ici à part vous ne peut défendre madame votre fille…

- Objection votre honneur, fulmina Gilean en se tournant vers le juge (il jubilait d'avance en entendant le réquisitoire de son adversaire, qui était directement tombé dans la facilité sans réfléchir), monsieur Baldati semble fonder son réquisitoire sur le lien de parenté qui m'unit moi et ma cliente, et sur cela uniquement…


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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime3/11/2007, 17:54

Citation :
- Objection votre honneur, renchérit l'avocat (stupide, pensa-t-il), je me fonde uniquement sur les faits, et il est évident que…

- Taisez-vous ! lança le juge sévèrement, puis, se tournant vers Gilean : Objection accordée, maître Baldati, veillez à ne pas faire passer vos émotions personnelles avant votre travail."

Le maître Baldati était un jeune avocat très talentueux, mais trop jeune… La famille Del Albergo l'avait engagé sans le savoir. En vérité, Gilean avait comme qui dirait défié Baldati, en effet cet homme n'était entré que depuis trois mois dans ses fonctions d'avocats, et il n'avait jamais perdu une seule affaire. Cela lui valait les louanges de tous ses confrères, et bien vite sa côte de popularité était montée en flèche.

Gilean étant un avocat confirmé, averti, mûr, et très compétent, ce jeune premier ne put donc s'empêcher de se comparer à lui, de montrer à quel point, du haut de ses vingt ans d'âge, et de sa carrure athlétique de cra, il avait en deux mois égalé une crevette vieille de 102 ans (les xélors vivent jusqu'à 150 ans en moyenne donc bon ^^"), qui se prenait pour un esthète de la plaidoirie, ou bien un chevalier du phrasé juste… bref, maître Baldati l'avait descendu en flèche dans la presse, et cela n'était pas bien malin.

Pas bien malin en effet de défier le Gilean Parex, car, une fois qu'on avait mis cet homme dans ses ennemis, le seul moyen de s'en défaire était bien souvent de s'écraser ou de mourir. Cela faisait bien 5 mois que l'article avait été publié, et que Gilean n'avait pas répondu le moindre mot. Au début Baldati l'avait taxé de peureux, puis il avait commencé à avoir peur, très peur de la récidive… mais rien ne s'était passé. Alors il avait rit haut et fort, disant de Gilean qu'il était vieux et amoindri, devant tous ses collègues, et enfin il l'avait presque oublié.

Seulement, ce qu'il était le seul à ne pas savoir, c'est que Gilean n'attendait que ce jour là pour ressurgir, et, au final, tout s'enchaînait à merveille dans sa tête. La plainte portée contre sa fille était si forte, que Baldati n'eut même pas besoin d'aide pour se porter avocat de l'accusation. Qui plus est ce brillant avocat entamé à présent son 9ème mois à ce travail, et sa notoriété ne faisait que croître, un adversaire en apparence imbattable pour ce Gilean Parex qui avait semblé faiblir devant lui.

Mais à présent, Baldati était dans l'arène contre son pire ennemi, et il n'avait jamais imaginé perdre si vite patience. Il venait de commettre une légère erreur de calcul, pensant que le juge prendrait bien ses allusions au lien de parenté qui unissait avocat et cliente, mais ce dernier c'était montré rude, et il devait revoir toute sa tactique.

"Bien, excusez-moi votre honneur, reprit-il, pas déconcerté pour le moins (un simple test pensa-t-il, je n'ai fais que tester le juge, il n'y aura pas d'impact si je ne refais pas la même erreur), reprenons si vous le voulez bien."

Sin-dee était à la barre, elle comparaissait, regardant le combat de son père contre "l'autre", l'avocat dont tout le monde disait du bien. Elle avait presque pitié pour ce jeune homme, elle sentait déjà sa carrière brisée par cette simple rencontre. Son père n'était pas un tendre en général, mais là, il la défendait elle… Il allait littéralement le briser sur place…


"Madame, fit maître Baldati en s'adressant à Sin-dee, reconnaissez-vous n'avoir jamais su l'existence d'un laboratoire d'alchimie ?

- Oui, tout à fait, répondit Sin-dee, (elle portait les habits de deuil, à savoir une longue robe noire en tissu, avec un châle de dentelle noir posé sur ses épaules, des gants de dentelle noirs, et une coiffe de kritter, pour symboliser l'horreur de la mort et sa peine. Cette panoplie s'accompagnait d'une bourse en dentelle noire, dans lequel un petit mouchoir en soie blanc était posé.)

- Pouvez-vous nous en dire plus ?

- C'est-à-dire ? (Elle se dit qu'il divaguait, il commençait déjà à poser des questions sans réel rapport…)

- Et bien, répondit Baldati, je ne sais pas… Votre mari ne vous a-t-il jamais fait visiter la villa ?

- Ho, si, fit-elle en baissant les yeux, ses yeux brillaient de tristesse, elle appliqua son mouchoir sur ses paupières humides, avant de répondre, Il m'a fait visité les pièces les plus importantes de la villa, mais je ne suis pas rentré dans toutes.

- Hum, tiens donc, reprit Baldati, surpris qu'à moitié, il vous aurait montré des pièces sans vous y faire entrer, mais pourquoi donc ?"

Idiot, il sait parfaitement ce que tu veux me faire dire, pensa Sin-dee, il va vraiment te faire mordre la poussière si tu fais pas attention.

"Et bien, répondit Sin-dee d'une voix innocente, je suppose qu'il ne voulait pas que j'aille voir ces pièces, il est passé devant en me disant qu'il ne valait mieux pas y aller, c'est tout."

Gilean regarda sa fille répondre et resta impassible, mais au fond de lui il souriait jusqu'aux dents. Elle n'aurait pu répondre mieux, de façon aussi "innocente". Elle aurait pu lui dire que son mari lui avait simplement dit que les salles n'étaient pas intéressantes, ou pire, le prendre pour un idiot en lui rétorquant qu'il n'était pas forcément utile de visiter les placards. Il savait sa fille capable de tout cela, mais ce qu'elle répondait le rendait vraiment fier.

"Bien, et donc, reprit maître Baldati sans se rendre compte qu'il s'enfonçait dans le plan de son adversaire en espérant le contrer, il y avait des pièces qui vous étaient interdites.

- Oui, répondit froidement Sin-dee.

- Vous saviez donc quelle était celle réservée à l'alchimie !

- Pardon ?"

Baldati s'attendait à ce que Gilean Parex réplique violemment, mais il ne tiqua pas. Le juge préféra froncer les sourcils pour faire comprendre au jeune avocat de s'expliquer.

"Oui, reprit Baldati, les salles d'alchimie domestiques sont toujours signalées par une inscription "Danger, produit dangereux", et protégées par un glyphe de protection de niveau 6, c'est une règle qui concerne tous les ateliers d'alchimie, même les plus privés, car l'alchimie est une science dangereuse. En conséquence de quoi, madame Del Abergo Sin-dee, vous ne pouviez pas passer à coté de cette salle sans avoir remarqué son existence.

- Hum, répondit timidement Sin-dee, se remémorant ce que lui avait dit son père avant le procès, à vrai dire, je ne sais pas. Je n'ai jamais vu de pièces comme ça dans la villa.

- Ha vraiment ? jubila Baldati, mais vous aviez pourtant dit que votre mari vous aviez fait visiter la villa en entier, n'est-ce pas ? Vous ne trouvez pas ces déclarations aberrantes de contresens ?"

Le juge se tourna vers Sin-dee, qui restait muette, puis vers l'avocat, et lui demanda s'il en avait fini avec ses questions. Il répondit en souriant que cela lui suffisait, et se rassit. Le juge demanda alors à Gilean s'il avait des questions à poser à sa cliente, mais déclina l'offre, sous l'œil interrogateur et quelque peu anxieux de Baldati. Maître Parex préféra appeler Fausta à la barre.

La sœur du défunt mari de Sin-dee se présenta, elle avait du mal à contenir sa rage, ce qui était parfait, pensa-t-il. Il lui posa d'abord cette question :

"Mademoiselle Fausta Del Albergo, connaissez-vous l'existence de cette salle d'alchimie ?

- Oui, je connais cette pièce en effet, mais pourquoi ? répondit-elle violemment (le juge lui adressa un sale œil, mais Gilean Parex fit un signe du plat de la main vers le sol, pour lui demander de ne pas intervenir).

- Savez-vous qui l'utilise dans la maison ? L'alchimie est une pratique peu répandue, peu d'érudits peuvent se vanter d'en avoir le droit.

- Et bien, ma mère, ma grand-mère… Et moi-même. En vérité toutes les femmes de la villa sont instruites dès leur plus jeune âge à cet art.

- Bien, reprit Parex, calmement, et les hommes en sont exclus donc ?

- Oui, lança-t-elle en se sentant pâlir, les hommes ne peuvent pratiquer l'alchimie, c'est une tradition dans la famille… Mais ça ne veut pas dire que mon frère ne savait pas où était notre labo si c'est ce que vous insinuez ! Il a très bien pu montrer la salle à sa femme !

- Ne vous fâchez pas mademoiselle, répliqua sèchement Parex, cela veut donc dire qu'il savait où était ce labo, et lorsqu'il a fait sa visite de la maison à sa femme, il a forcément du lui montrer.

- Oui.

- Mais où se trouve-t-il ce laboratoire ?

- Hum, au second sous-sol, on y entre par la cave.

- Par un couloir dérobé ?

- Oui, dans le fond de la cave à vin.

- Une simple porte en bois ?

- Heu… oui, hésita-t-elle.

- C'est une porte fermée à clé ?

- Oui... Je veux dire non ! Non ! La porte n'est pas fermée !"


Dernière édition par le 3/11/2007, 17:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime3/11/2007, 17:55

Citation :

Gilean Parex souriait à présent, en baissant le regard, Fausta Del Albergo venait d'avouer une chose capitale : la porte qui menait au couloir du second sous-sol était fermée à clé, donc Sin-dee n'aurait jamais pût passer devant ce laboratoire.

"Bien, nous en concluons donc, reprit maître Parex, que cette porte dérobée menant au sous-sol est bel et bien scellée, et qu'elle ne comporte aucun écriteau annonçant la présence d'un laboratoire.

- C'est faux ! rétorqua Fausta, alors que son avocat la regardait d'un air impuissant. Votre honneur ?

- Hum, maître Parex, souffla le juge, vous tirez peut-être des conclusions hâtives, avez-vous des preuves autres que ce lapsus dont vient d'être victime mademoiselle Del Albergo ?

- Précisément votre honneur, répondit Parex en prenant un dossier sur sa table, et en lui tendant, voici le rapport d'une détective privée que j'ai engagée pour mener sa propre enquête dans la villa."

Le juge ouvrit le dossier, et y jeta un œil…

Rapport de "Madahine"

27 Juinssidor 621

Paragraphe 3 : le laboratoire

Ce laboratoire, où votre fille est sensée avoir préparé le poison, est situé par delà un couloir, lui-même situé au fond d'une cave à vin. La porte est de taille petite, et fermée par un cadenas de plomb, d'un poids approximatif de 350 pods (cadenas de calibre assez élevé donc). […] Rien n'indique que ce couloir mène à un laboratoire, le seul endroit où cela est mentionné, c'est devant la porte dudit labo. […] J'en conclus donc qu'il aurait été difficile pour la jeune fille d'entrer dans ce couloir humide, et de briser le glyphe de protection, puis de prendre le poison et de repartir sans attirer l'attention de personne…

Le juge leva la tête, puis déclara :

"En effet, il est peu probable que ce poison ait été volé de cette façon par madame Parex-Del Albergo. L'audience est suspendue le temps d'examiner les preuves !"

Il frappa de son petit marteau sur le bureau, et toute la salle fut vidée.



"Hum… où suis-je ?"

Tout était noir autour d'elle. Elle mit du temps à se ressaisir. Elle se réveillait lentement, en tentant de se rappeler de ce qu'elle avait fait. Elle s'était remémorée l'épisode du tribunal en rêve… Oui, c'était un rêve… Elle avait revu son père en train de plaider son innocence, puis montrer le dossier au juge, et le juge qui suspendait l'affaire…

"Ha bah enfin, tu te réveilles !"

La voix venait de derrière elle, elle ne comprit pas sur le coup, mais elle était familière. Sin-dee regarda autour d'elle, puis se rendit compte que la pièce était trop peu éclairée pour deviner où elle se trouvait. Elle tenta de bouger, mais se rendit vite compte là aussi que c'était impossible… Elle était attachée par de lourdes chaînes, debout, contre une sorte de pilier…

La voix parla à nouveau, mais elle n'entendit rien, elle replongea dans ses rêves…



Elle revoyait cette fois une autre partie de l'audience, quelques heures plus tard. On avait démontré que Sin-dee n'avait pu dérober le poison qui avait tué son mari dans le laboratoire, comme le prétendait les Del Albergo. Gilean Parex avait ensuite accusé Fausta d'avoir conçu et inséré ce poison dans le calice, croyant tuer Sin-dee, elle avait assassiné son frère par inadvertance.

Le procès aurait été remporté haut la main, si maître Baldati n'avait pas usé du peu d'aplomb qui lui restait. Il avait demandé à ce qu'on analyse précisément la recette du poison, et faisait comparaître un éminent alchimiste, qui en avait conclu la thèse suivante : ce poison n'était composé que de plantes médicinales, et n'aurait d'ailleurs eut que l'effet d'un puissant somnifère, s'il n'avait été mélangé à de l'alcool.

Cette précision remettait tout en cause, le poison ne sortait pas du laboratoire, mais n'était à la base qu'un mélange d'herbes. Cette thèse était la plus vraie, mais seule Sin-dee le savait, pas même son père, à qui elle n'avait rien dit du tout. Elle lui avait simplement raconté que les fraises et le calice n'avaient jamais était empoisonnés par ses soins, et surtout pas qu'elle avait fugué pour retrouver Maxelya.

Au final, Sin-dee était acculée, les faits expliquaient clairement en quoi elle pouvait tuer son mari, avec rien…



"Hey ho ! Tu dors ?"

La voix féminine revenait, les chaînes, le pilier, la pièce sombre… Sin-dee ne comprenait plus rien… Pourquoi était-elle là ? Que s'était-il passé au tribunal ? Elle replongeait dans le sommeil, oubliant la voix qui criait à présent… Elle voulait comprendre…



Elle était condamnée, elle était coupable du meurtre, aucun autre suspect, et pourtant… On l'avait sauvée ! Mais qui… comment ? Elle revit soudain la scène…



"Ma…dahine, murmura-t-elle faiblement, Madahine…"

Sa voix était étouffée, et l'écho sonnait plat. Elle était sûrement dans une cave. La jeune fille qui lui criait de se réveiller marqua un temps d'arrêt. Sin-dee reprit la parole :

"Madahine est apparut au tribunal, accompagnée de deux gardes, et, et… et les gardes tenaient Maxelya !"



Au tribunal, c'était ça… la situation semblait perdue, et puis Madahine avait débarqué dans la salle. Une jeune sramette, habillée de façon très sophistiquée. Elle s'était dit détective privée, et avait clamé haut et fort avoir capturé la responsable du meurtre. C'était Maxelya, c'était elle ! Elle en voulait à la famille Parex pour d'obscures raisons, à cause d'un testament. En vérité le père de Maxelya aurait tout légué à Parex, c'est pourquoi elle avait ourdi une machination visant à le faire tomber.

Elle avait d'abord fait tuer le mari de sa fille, en essayant de la faire accuser du meurtre, et projetait de jeter le discrédit sur Gilean Parex lui-même, en le faisant passer pour un avocat véreux. L'histoire collait bien, et, mieux que ça, arrangeait plus ou moins les deux parties. En effet rendre Maxelya coupable, c'était à la fois détourner les regards du public des magouilles politiques du gouverneur Del Albergo, ainsi que des magouilles de maître Parex.

Elle se souvint, qu'ils étaient sortis victorieux du tribunal. Maxelya c'était laissé capturer en comprenant que si elle se défendait, Sin-dee allait en pâtir, alors elle n'avait même pas eut le moindre regard pour sa compagne, elle l'avait laissé filer sans un mot.



"T'as l'air plus sonnée que ce que j'pensais… mouais mouais, fit cette femme derrière Sin-dee, ça m'arrange pas ça, faudrait pas que tu clamses avant que ton paternel m'ait filé la rançon…"

Sin-dee écoutait cette voix, qui lui semblait si familière, mais la femme était dans son dos depuis le début, elle ne pouvait la voir. Elle avait été enlevée, mais quand ? A la sortie du tribunal ? Peut-être… Mais par qui, et pourquoi ? En réfléchissant elle se secoua un peu, faisant jouer les mailles de la chaîne en fer les unes contre les autres. Elle sentit un objet dur sur sa poitrine, dissimulé entre ses bandelettes et ses seins.

"La dague de Maxelya, murmura-t-elle pour elle-même."

Oui, c'était la nuit où elles s'étaient vues, après avoir parlé longuement. Maxelya lui avait montré deux dagues, similaires, leurs lames étaient rectangulaires comme des hachoirs (comme la witch feather), et dépassaient presque sur le manche. Maxelya lui avait montré chaque dague , en lui disant qu'elle avait eu cette idée il y a quelques jours, en arrivant à Sol Casti, et qu'elle les avait forgée avec le reste des bouclier des soldats qu'elle avait tué.

Elle lui avait offert une de ses dagues, en lui disant que ça lui irait bien, en souriant. Sin-dee l'avait prise, et avait tout de suite remarqué le signe étrange gravé dessus. Maxelya lui avait alors expliqué sa signification :

"Dans la langue de mon maître, Pelle-mei, ce sigle signifie Yume, le rêve, et, cette dague…"

Elle avait pris l'autre dague, qui arborait ce signe en lieu et place du "Yume" de Sin-dee :

Le roman de la veuve noire, tome un Akuiu0

"Ce signe là veut dire Aku, le mal, les deux signes réunis forme "Akumu", le cauchemar… Akumu quoi.

- Oui, le même nom que la malédiction qui te ronges, avait répondu Sin-dee, c'est… mignon que tu m'ais donné la dague du rêve."

La jeune xelorette repensait à cette scène en souriant légèrement, les yeux imbibés de larmes. Elle se dit qu'elle n'avait pas le droit d'abandonner son amie en prison, et que ce n'était pas cette femme bizarre qui allait l'empêcher de partir à son secours.

Elle utilisa toutes ses forces pour se concentrer sur un sort de téléportation, et y parvint sans aucun problème. Elle s'était transportée juste devant la femme étrange, qui stupéfaite, s'écria : "Erf, j'avais pas pensé à ça moi ! C'est pas du jeu ça !".

Cependant Sin-dee était encore plus surprise que la femme, car, devant elle, se trouvait celle qu'avait engagé son père pour la sauver. La femme qui l'avait enlevée quelques heures après la sortie du tribunal, c'était Madahine !

Se reprenant quelque peu, elle sortit la dague de sous ses bandelettes, et se prépara au combat.

Le roman de la veuve noire, tome un Madahinetp1

(Oui, c'est Madahine cette plantureuse jeune fille. Au passage merci à Madahine pour m'avoir non seulement autoriser à utiliser son perso dans ce chapitre, mais pour m'avoir en plus aider à l'écrire.)


Dernière édition par le 20/11/2007, 21:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime20/11/2007, 21:23

Citation :
Chapitre 5 : Prison Break Rape

Elysha, une montre à gousset en main, contemplait la mer. Gilean Parex lui avait donné rendez-vous à 9 heures pile, devant sa villa, Randôme aussi devait venir. Il était 7 heures 46, précisément, et elle était là depuis 16 minutes, à l'attendre. Elle faisait de son possible pour être toujours là, au rendez-vous, et avait acheté cette montre uniquement pour le boulot.

C'était dur, mais travailler pour un si grand avocat était un honneur qu'elle ne laisserait pas passer, quitte à mettre à mal sa condition de flemmarde naturelle, typique de la race à laquelle elle appartenait. Certes, elle ne pensait pas qu'être secrétaire de maître Parex était aussi fatiguant, et surtout qu'il allait lui confier des missions propres à un garde du corps, mais cela lui convenait. Elle n'était pas si mauvaise en combat, et l'entraînement rapide qu'elle avait reçu de son patron et de Randôme l'avait grandement fait progresser.

Le seul petit problème : son horloge biologique. Avant de prendre ce poste, elle dormait en général de 20 h 00 à 12 h 00 (sans compter les fins de semaines, où elle dormait parfois 48 heures d'affilé), elle avait du passer rapidement à l'allure 22 h 30 – 6 h 30 toute la semaine, ce qui ne s'était pas fait sans accro. Même si elle devait toujours mettre deux couches de farine de riz sur le visage le matin pour masquer ses cernes, elle venait d'avoir ses règles il y a deux trois jours, au bout de trois mois sans rien (pendant un temps elle s'était cru enceinte, chose étrange puisqu'elle n'avait eu aucun rapport avec des hommes depuis fort longtemps).

Elle recommençait à prendre un peu de ventre, ce qui était bon signe mine de rien, car à une époque elle ne prenait même plus le temps de manger la journée et le soir, et se contentait d'une cawotte le matin, avalée en allant au travail. Elle se sentait même un peu plus séduisante qu'avant, les hommes recommençaient enfin à la considérer comme autre chose qu'un petit bout de femme rachitique et au regard vide et fatigué. Mis à part peut-être Randôme, qui la taquinait toujours comme avant…

En parlant du mulou, il venait de sortir d'un bosquet. Il arrivait sur la grande cour de la villa Parex, le sourire aux lèvres. Elysha se retourna face à la mer, contre la rambarde de pierre blanche, affectant de regarder sa montre.

"Alors ma poule, bien dormi ? demanda l'ecaflip en arrivant près d'elle.

- Mouais, souffla-t-elle en réponse, adoptant le style le plus neutre possible, et toi ?

- Hum, gloussa-t-il bruyamment, j'ai pas vraiment dormi, mais la nuit était sympa ouais."

Il fit un large sourire, et s'adossa à la rambarde en rigolant. Elle tourna son visage vers lui, son teint rosit quelque peu lorsqu'il lui sourit. Il se tourna vers elle, l'air joueur :

"Tu t'y fais à ton nouveau boulot ?

- Ca peut aller…"

L'écaflip sortit un paquet de cigarettes sur lequel un Lenald était représenté, et en fit dépasser une en le tendant à la sadida.

"T'en veux une ?"

Elysha déclina l'offre d'un geste poli de la main. Elle n'était pas contre une petite cigarette le matin, bien au contraire (ça l'aidait à tenir sans manger la journée parfois), mais le patron n'aimait vraiment pas que l'on fume, et ces employés risquaient gros en s'adonnant à ce vice en plein milieu de sa villa. Randôme parut ne pas s'en soucier, ou, s'il connaissait les risques, il était clair que cela l'excitait encore plus à le faire.

Il était 8 h 15 maintenant, plus que trois quarts d'heure à attendre. Randôme fumait doucement, savourant avec un plaisir malsain ce poison au doux goût d'interdit. Ils s'échangèrent tous deux des banalités sur leur vies, histoire de passer le temps, puis soudain Randôme tendit le reste de sa cigarette à sa collègue en disant :

"Bah aller, j'te laisse tirer la fin si tu veux, juste un peu pour être d'aplomb.

- Non, fit-elle en feignant d'être répugnée, malgré l'envie que l'objet lui inspirait, maître Parex n'aimerait vraiment pas."

Randôme inspira longuement la fin de sa cigarette, puis la jeta à la mer. Il prit ensuite une drôle de position, recroquevillé sur lui-même, comme un bossu, Elysha comprit qu'il jouait une pathétique imitation d'elle-même. Il prit une voix de sous-fifre de théâtre, et susurra à l'oreille d'Elysha en riant à moitié :

"Oui… Le maître… dit-il avant de ravaler sa salive bruyamment, le maître ne voudrait pas qu'on lui désobéisse…"

Il continua d'embêter Elysha avec ses bruits de bouche, jouant au sbire fidèle, si bien qu'elle s'énerva. Elle se dressa contre lui, pour lui prouver qu'elle n'était pas qu'un chienchien à son maîmaître, et levait la main en signe de colère.

Lui, en prenant un air détaché, se contenta de lui saisir le bras et d'approcher son nez du visage de la petite furie. Elle sentit son souffle brûlant contre le sien, et l'odeur acre de cigarette, puis il se plaça tout contre son corps frissonnant, en lui frôlant les hanches :

"Hum, oui, énerve toi t'es trop belle quand t'es toute rouge !

- Lâche-moi Randôme… protesta-t-elle, qu'est-ce qu'il te prend ?

- Rien, lui murmura-t-il à l'oreille, s'approchant un peu plus d'elle, c'est toi qui change, ou alors je me suis jamais rendu compte avant…"

Il s'en été rendu compte alors… Elysha rougit un peu, surprise par l'inattendu de cette déclaration. Il savait son collègue dragueur, et très direct, mais ne pensait pas un seul instant lui faire cet effet. Il lui tenait fermement les mains à présent, en lui tendant un regard provocateur. Ses lèvres s'approchaient dangereusement de celles d'Elysha, il les ouvrit en souriant.

"Goujat… souffla-t-elle, impuissante.

- Je sais je sais", répondit-il tout simplement…

Il se serra contre elle, en lui pressant les hanches d'un bras, elle se défendit un peu, plaqua ses poings contre la poitrine du mâle ecaflip, et en lui tapa légèrement l'épaule, d'un geste qui se voulait dissuasif, mais à mesure qu'elle tapait ses forces l'abandonnaient. Il se contenta de sourire. En pressant violemment son bassin sur les reins de la sadida, il déposa délicatement ses lèvres sur sa bouche étroite et fuyante.

Elle détendit un peu ses bras, le visage tout rouge, elle avait de plus en plus chaud. Peu à peu elle pressait ses lèvres engourdies contre celles, vigoureuses, du mâle. Il fit signe de lui obéir soudainement, d'un air de défi, en relâchent son emprise et en détachant ses lèvres des siennes, mais ce fût elle qui le retint. Elle le prit par la taille et le força à l'embrasser de nouveau, frottant sa poitrine de femme contre la sienne.

L'espace d'un instant, elle oublia tout, jusqu'à la raison de sa présence ici. Elle sentait ses seins lourds de désir, et les mains de Randôme qui parcourait sans gène son corps en manque de caresses. Il stoppa net son mouvement, et regarda derrière lui.

"Bon, le vieux shnock va pas tarder à arriver, fit-il d'un ton naturel.

- Ou… oui, répondit-elle en rougissant, puis elle aperçut effectivement l'ombre de Gilean Parex arriver.

- T'es drôlement coquine sous tes airs d'intello coincée ! s'exclama-t-il en souriant, hey hey…"

Elle rougit, puis soudain maître Parex se téléporta juste devant eux, elle se reprit. Le xelor se mit à renifler fébrilement autour de lui.

"Bon, les jeunes, combien de fois devrais-je vous dire de ne pas fumer chez moi ? commença-t-il à s'énerver.

- C'est-à-dire… bredouilla Elysha.

- Oui, je sais bien patron, j'ai bien essayé de l'en empêcher, mais elle s'est pas rendu compte que vous devinez tout."

Elysha regarda Randôme avec incrédulité, il se contenta de sourire en coin, puis Gilean Parex trancha en s'énervant contre elle :

"Oui, et bien ce sera la dernière fois que je vous prendrais à faire ça ! J'espère que vous avez comprit !

- Oui, répondit Elysha en baissant le regard, comprit monsieur."

Elle n'avait pas osé crier à l'injustice, c'était inutile. Elle se demandait quand même quel genre de type était Randôme, mais Gilean Parex lui remit les idées en place.

"Bien, écoutez-moi les jeunes, la situation est grave !

- Vraiment ? fit Randôme en interrompant Parex (chose qui aurait valut à Elysha d'être fusillée du regard, ou même renvoyée), pourtant vous avez bien gagné le procès hier, nan ?

- Certes, nous avons gagnée, Sin-dee est innocentée, et de plus elle aura sa part d'héritage en tant que veuve… Mais le problème, c'est qu'elle a été enlevée pendant la nuit !"



(générique)


Des cris déchirants résonnaient dans les couloirs de la prison de Sol Casti, nommée à juste titre Fort Braillard, car le vacarme des hommes torturés à mort dans les sous-sols du bâtiment remontaient bien souvent jusque aux salles les plus hautes.

Maxelya, elle, était enfermée dans la plus haute tour, dans la cellule qui avait abritait autrefois le très célèbre "père Foukrasse", connu pour ses magouilles multiples, et sa faculté à s'enfuir de la prison quand il voulait. Cette cellule très spéciale avait été sa dernière demeure, il n'avait jamais pu s'en échapper, elle avait acquis de ce fait le rang de salle la plus sure de toute la prison.

Maxelya était assise sur le seul banc de ce donjon exigu, réfléchissant à un plan d'évasion. Les yeux mi-clos, elle se massait le menton, et les poils qui avaient commencés à y pousser de plus en plus drus, depuis qu'on lui avait pris son rasoir géant qui lui servait accessoirement d'épée, la witch feather…

Hein, attendez !! >-<

Maxelya a du poil au menton ??? O_o

Maman je rêve !! x_x…

Ahiko se réveilla en sursaut, toute en sueur, devant le regard absent de Maxelya. Elle se leva et regarda son amie avec insistance. Maxelya lui rendit ce regard, incrédule. Ahiko lui pris soudain le menton entre trois doigts, et lui fit incliner sa tête en arrière, ce qui ne se fit pas sans un grognement sourd de sa part. En voyant que Maxelya n'avait pas de barbe, elle poussa un soupir de soulagement et se rassit par terre, les jambes en tailleurs. Maxelya la regarda attentivement, les fesses posées sur le petit lit blanc qui meublait à lui seul la cellule.

"J'ai rêvé qu'ils t'avaient mise dans le donjon du père Foukrass !! expliqua-t-elle, essoufflée, mais le pire, c'est que t'avais la barbe qui commençait à pousser !!! x_x"

Maxelya regarda Ahiko avec des yeux ronds, ne sachant s'il fallait lui arracher les oreilles tout de suite ou s'il valait mieux attendre qu'elle dise une bêtise encore plus grosse pour commencer à la frapper, mais la sramette comprit assez vite ce regard là, et préféra se lever, d'un air innocent. Elle lui tourna le dos, et caressa les barreaux de la cellule en sifflotant, essayant de se faire oublier.

Cela faisait à peine 24 heures que Maxelya était en prison, et comme hasard son amie s'était faites enfermée elle aussi. Elle se demandait ce que faisait Sin-dee en ce moment, ce qui la rendait triste, mais il y avait Ahiko pour lui remonter le moral. Elle était arrivée le soir qui avait suivit le procès, ne laissant finalement à Maxelya qu'une journée pour méditer seule. Elle n'avait pas voulut dire pourquoi on l'avait prise, et avait écouté l'histoire de Maxelya avec attention.

Il y avait sûrement 99% de chance pour que Ahiko se soit faites capturée pour réconforter Maxelya. Après tout, elles se connaissaient depuis très longtemps, bien avant Sin-dee, et elles avaient toujours fait du mieux qu'elles pouvaient pour s'entre aider, malgré leur rivalité pendant les championnats et les combats de rue.

Pour l'instant, le regard perdu dans le vide, Ahiko plaquait son front contre les lourdes barres en ferraille, et semblait mélancolique. Cela ne lui ressemblait pas de paraître si sérieuse, mais cela renforçait d'autant plus sa mélancolie… Elle écoutait les plaintes des condamnés qu'on avait amenés ce matin en salle de torture. Entre deux claquements sec de fouet, on entendait un homme hurler sa douleur. Il y avait une rythmique macabre qui régissait ce rituel, à chaque "Tchiikk !" de fouet correspondait son "AAAHHH !!!", sans parler des "pitiés !!" ou des "NON… ARRETTEZ JE VOUS EN SUPLL… Tchiikk… HAAA!!"…

Maxelya ne pouvait s'empêcher de sourire en entendant ça, son seul regret étant presque de ne pas avoir le fouet en main, mais Ahiko semblait beaucoup plus sensible. La fille au kimono se retourna vers la sorcière aux cheveux blancs, le visage interdit, et juste à ce moment retentit un "Tchiikk !", suivit d'un "HAN", puis encore un "Tchiikk !", suivit d'un "HAN OUI !!!", qui les fit toutes deux sourciller en se regardant de travers.

Essayant d'oublier ce qu'elles venaient d'entendre, elles décidèrent de parler de choses et d'autres… Et de Sin-dee en particulier.



La jeune xélorette se tenait devant Madahine, pointant sa dague devant elle, en position de combat. Madahine était une très jeune disciple de Sram, sûrement plus jeune qu'elle, mais elle avait déjà le regard dur et une poitrine généreuse (snif, pourquoi tout le monde a des seins plus gros que moi ? pensa-t-elle à ce moment là). Elle était habillée d'une longue robe noire, aux motifs étranges, et d'un long manteau à dominance de blanc, et semblait outrée que Sin-dee se soit si facilement extrait des chaînes avec laquelle elle l'avait attachée.

"T'avais pas le droit de te téléporter, c'est pas du jeu, j'avais pas prévu ça moi ! protestait Madahine.

- Bon, explique-moi ce qu'on fiche ici maintenant! cria Sin-dee d'une voix qui se voulait assurée, la dague toujours levée contre la sramette.

-Mouais",fit Madahine en découvrant un pan de sa robe, laissant entrevoir sur sa cuisse mise à nue un petit couteau de défense.

Elle porta la main à son couteau, sans le prendre, tandis que Sin-dee se tenait toujours en position d'attaque.

"Et si tu m'expliquais plutôt ce que tu fais en possession d'une witch feather miniature ? demanda Madahine soudain.

- Qu… quoi ? s'exclama Sin-dee, d'où tu sors ce nom toi ?

- Simple, souffla la jeune fille en riant d'un air narquois, j'ai déjà vu cette arme dans les affaires de Maxelya Madjo."


Dernière édition par le 20/11/2007, 21:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime20/11/2007, 21:23

Citation :
Sin-dee baissa sa garde en entendant le nom prononcé par les lèvres suaves de Madahine. C'était bien la même qui avait mené l'enquête parallèle pour le compte de son père. Des tas de questions s'imbriquaient dans sa tête. Lorsqu'elle vit sa tortionnaire s'approcher d'elle en caressant de la main le couteau de défense, elle replaça ses poings dans une attitude de boxeuse.

La dague épousait parfaitement la petite main de la xelorette, sa lame si particulière recouvrait son poing comme un prolongement de son bras. Elle se dit en souriant que si il eut été prouvé qu'elle était née avec un "bout de bras en moins", elle n'aurait pas eu de mal à croire que ce soit cette dague. La poignée en métal noir épousait parfaitement ses doigts frêles.

Voyant Madahine reculer devant son air décidé, elle lui ordonna :

"Maintenant dis moi la vérité, de quel coté es-tu ?"

Elle n'eut qu'un petit gloussement en guise de réponse, mais elle la menaça encore de sa dague-hachoir, ce qui la fit sursauter un instant. Elle répondit :

"Je suis de tous les cotés, pour peu que j'y trouve mon compte…

- Je vois, répondit Sin-dee, méfiante, et tu vraiment une détective privée ?

- Je suis un peu tout à la fois, disons…

- Okay, une sorte de mercenaire ?

- Peut-être…

- Pourquoi m'as-tu capturé ?

- C'est simple chaton, répondit Madahine en fouillant dans les plis de sa robe, pour l'argent."

Sin-dee fixait les mouvements de la jeune sramette d'un air méfiant, et la vit ressortir de sa robe un petit accessoire en bois de forme rectangulaire et tout plat. Madahine avait pris cet objet à deux mains, et l'ouvrit en deux. Sin-dee se rendit compte, par le reflet doré qui venait d'apparaître sur le visage de Madahine, que cet objet était en fait un miroir.

La jeune fille, continuant comme si de rien n'était, tapota l'intérieur de l'accessoire du doigt, semblant racler le fond. Elle ressortit son doigt, dont le bout était à présent rouge d'une poudre étrange, et fixa son miroir avec attention.

"Ecoute, fit-elle en appliquant son doigt sur ses lèvres, le regard toujours fixé sur le miroir, je n'ai rien de personnel contre toi, mais ton père est riche alors bon…

- Attend, répondit Sin-dee, ça te suffisait pas d'être payée pour enquêter sur Maxelya ?"

Madahine fit signe de ne pas l'entendre, d'abord, s'attelant à étaler le rouge sur ses lèvres pulpeuses. Elle frottant ensuite le doigt contre la paume de sa main, pour chasser la poudre, puis colla ses deux lèvres l'une contre l'autre en regardant le miroir, comme pour lui faire un baiser.

"Hey ho ! cria Sin-dee, décontenancée par cette attitude, je te signale que je suis ta prisonnière, que je me suis échappée, et que je te pointe avec une arme que je cachais depuis longtemps sur moi et que tu n'as même pas remarqué…

- Hum, oui, répondit Madahine avec détachement, et alors ?

- Et alors ? s'exclama la disciple de Xélor, et bah c'est pas trop le moment de se faire belle je pense !

- Hum, tu ne représentes pas un énorme danger de toute façon, répondit encore Madahine de son air suffisant et détaché, et puis tu comptes faire quoi d'abord, me tuer ?

- Ca serait pas déplaisant, lui lâcha Sin-dee, dépitée, t'es pas croyable toi franchement…"

Madahine la regarda avec un regard malicieux, puis elle reprit :

"Oui, mais tu y perdrais au final…

- En quoi je te prie, miss je-sais-tout-mais-j'arrive-pas-à-prévoir-que-les-xelors-ça-se-téléporte ?

- Lol, fit-elle, amusée, déjà tu te priverais de mon savoir immense, et du récit de ma trépidante vie…

- Ouais, m'enfin ce serait pas une grande perte je pense.

- Rooh, et tu n'aurais vraiment plus aucune chance de savoir où se trouve ton amie, Maxelya !

- Hola, attend un peu, comment ça ?

- Et bien, c'est simple, c'est quand même grâce à moi que Maxelya a été arrêtée, je suis la mieux placée pour savoir où elle est enfermée, et comment la libérer…"

Elle regarda fixement Sin-dee de ses yeux espiègles, savourant son expression d'incrédulité avec plaisir. Voyant qu'un long silence commençait à s'installer, elle reprit la parole :

"Oui, c'est ton amie n'est-ce pas ?

- Bien plus que tu ne le crois…

- Parfait ! Donc il va de soit que tu n'auras aucune envie de me tuer !

- Ou pas… s'énerva Sin-dee, et puis j'ai pas confiance. Y a pas 20 minutes j'étais ta prisonnière, t'allais demander une rançon à mon père, et là comme par magie tu revires de camp et tu voudrais m'aider ?"

Madahine gloussa entre ses dents, et répondit :

"Ho, mais je n'ai pas parlé de t'aider gratuitement figure toi…

- Mouais, fit Sin-dee, ça me soulage presque que tu dises ça, au moins notre relation sera claire.

- Tout à fait, je ne fais jamais rien gratuitement, ajouta Madahine, et tu seras plus simple à manipuler que ton père.

- Je vois, tu avais peur que mon père te fasse regretter de m'avoir enlevée. C'est pas si bête, il est puissant, et les gamines dans ton genre ne lui font pas peur.

- Oui, certes…

- D'ailleurs, rajouta Sin-dee avec véhémence, je suis sure qu'il est en train de ratisser la ville pour te retrouver ! Tu crois vraiment pouvoir me manipuler ? Très franchement je te conseille de fuir au plus vite si tu veux pas te retrouver dans la mer…

- Ho tais-toi un peu, la coupa sèchement Madahine, je sais ce que je fais. D'ailleurs, ton père sait que tu es l'amie de Maxelya ?"

Sin-dee resta muette, mais ce fut inutile, on devinait dans l'expression réjouie de Madahine qu'elle savait déjà.

"Non, il ne sait pas, forcément, une fille de la rue, une tueuse sanguinaire… Je comprend que tu ne lui ait pas dis. Savoir la fille de Gilean Parex amie avec une brute sans foi ni loi… ça ferait tache.

- Détrompe-toi, mentit Sin-dee en rougissant, il le sait. Sinon pourquoi il l'aurait faite enfermer pour le meurtre que j'ai commis ?

- Ha tiens, fit Madahine, amusée, alors c'est bien toi qui as empoisonné ton mari ? Huhu, bref… Maxelya est une personne totalement en dehors de ses affaires, et très connue parmi les forces de l'ordre, donc facile à accuser, d'ailleurs c'est moi qui ai eu cette idée de génie, pas lui."

Sin-dee soupira, blasée par l'attitude autosuffisante de Madahine.

"Le seul petit problème, c'était de trouver le moyen d'arrêter cette sale sorcière, car la milice n'y parvenait déjà pas. C'est à ce moment que j'ai enquêté plus en profondeur, et que je l'ai pris en filature. Et, j'ai trouvé qu'elle traînait beaucoup près de la prison."
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime20/11/2007, 21:25

Citation :
Elle sourit jusqu'aux dents, puis annonça, fière d'elle.

"J'ai tout de suite vu qu'elle échafaudait un plan pour faire sortir quelqu'un, j'ai pensé qu'elle était même venue à Sol Casti uniquement dans ce but. Je me suis donc faites connaître d'elle, en lui expliquant ma situation. Je lui ai d'abord proposé de se rendre coupable du meurtre de del Albergo à la place de la fille de mon "client", mais en apprenant que c'était toi elle s'est enflammée. T'aurais du voir ça, on aurait dit même qu'elle était folle amoureuse de toi !"

Madahine ricana de ce qu'elle trouvait être un bonne blague, mais Sin-dee se sentit rougir. Rougir de honte d'abord, d'amour pour Maxelya, mais aussi et surtout de rage contre elle. Elle lui répondit sèchement que c'était le cas, et même que c'était réciproque. Madahine prit un air de dégoût.

"Argh, fit-elle en grimaçant, vous êtes gouines ? Ben ma pauvre, là tu me déçois j'avoue…

- T'as quelque chose contre ça ?"

Sin-dee s'élança sur la sramette, et tenta de lui fendre la tête avec sa dague-hachoir, mais elle esquiva prestement, et glissa dans son dos. Sin-dee entendit le couteau de défense sortir de son étui, puis sentit tout à coup les bras de Madahine l'étreindre, l'un pressé contre son ventre, l'autre passé par dessus son épaule, le poignard plaqué contre la gorge de la xelorette.

Sin-dee sentait Madahine tout contre elle, dans son dos, son souffle brûlant caressait sa nuque, tandis que ses bras la maintenaient fermement. Elle sentit le couteau sous sa gorge remonter un peu, ce qui lui fit lever la tête. Elle lâcha sa mini witch feather, et la sramette posa rageusement le pied dessus, pour la faire glisser violemment dans un coin de la pièce.

En maintenant le couteau sous sa gorge, elle lui murmurait à l'oreille :

"Bien, maintenant je vais te lâcher, mais t'as pas intérêt à refaire un truc de ce style…

- Ok… lâche moi, fit Sin-dee d'un air juste ennuyé, mais pas apeuré, seulement t'avises plus de faire des réflexions sur moi et Maxelya."

Madahine y consentit, la lâcha, puis continua son discours en souriant…

"Je comprend mieux maintenant, Maxelya savait que t'avais été enfermée, c'est toi qu'elle essayé de faire sortir… Evidemment je m'en doutais fortement, mais je n'avais pas eu confirmation."

Elle partie chercher la dague de Sin-dee par terre, et là lui tendit en disant :

"Alors, le deal, c'est qu'on va libérer Maxelya toutes les deux (t'en fais pas j'ai déjà un plan génialissime, rajouta-t-elle en ricana), et qu'ensuite tu me donneras un objet de valeur appartenant à ton père, je suppose qu'il n'y verra pas d'inconvénient, c'est ton héritage…

- Ouais ouais, répondit Sin-dee, évasive, et si je respecte pas ma parole ?

- Simple, s'exclama la sramette, je dis à ton père que tu es non seulement amoureuse d'une fille, mais qu'en plus c'est une folle sanguinaire.

- Oui ça va j'ai compris…"

Madahine et Sin-dee se serrèrent la main, et sortir de la cave ensemble, en direction de la prison.



"En fait c'est à cause de Sin-dee que tu croupis ici, lâcha Ahiko, sa voix résonnant dans les couloirs de la prison.

- Ouais, on peut dire ça, et toi, à cause de qui t'es là ?

- Que... quoi ? =p, répondit-elle en rougissant, bah…

- T'as fais exprès de te faire prendre, annonça Maxelya gravement, juste pour me voir."

Elle se leva pour venir caresser les barreaux de leur cage commune, en se demandant combien de temps deux chattes en furies comme elles pouvaient résister à l'envie de tout casser, surtout quand elle étés enfermées dans une cage miteuse…

"Argh, c'est quoi que t'as au bras ? :s"

Maxelya sortit de ses pensées, et regarda Ahiko qui matait son avant-bras droit. Les gardes lui avaient enlevé son gantelet d'or, Dreamcatcher, car il le prenait pour une arme, Akumu était donc presque sans protection. On voyait à même la peau blanche et moite de la sorcière une petite tache noire, entourée de symboles compliqués.

"Tu t'rappelle la petite bestiole qui vivait dans mon ombre quand on était gamines ?"

Ahiko acquiesça de la tête, Maxelya lui paraissait à présent fatiguée, elle transpirait, et des cernes s'étaient formés sous ses yeux. Elle devait être comme ça depuis pas mal de temps en fait, mais elle s'en rendait compte à présent qu'elle s'était mise à parler. D'une voix rocailleuse et éreintée…

"Et ben cette bestiole est entrée en moi…"

Maxelya lui expliqua en deux trois mots l'histoire d'Akumu, et du dreamcatcher, puis se rassit, le visage penché dans ses mains.

"Erf, et ils t'ont enlevé la gangue de protection d'Akumu ? :s

- Ouais, murmura Maxelya d'une voix enrouée, enfin, il reste deux trois symboles autour qui l'empêchent d'agir, mais c'est pas suffisant…"

Soudain Maxelya appuyait nerveusement ses doigts sur son front, elle avait visiblement mal à la tête. Ahiko s'approcha d'elle, tout doucement, elle tendit un bras apeuré vers elle. La sorcière aux cheveux blancs ne répondait plus, elle avait à présent l'air d'être dans un autre monde, elle se recroquevillait sur elle-même, en murmurant des choses incompréhensibles…

Ou plutôt non !

Elle sanglotait, presque intérieurement…

Le monde autour de Maxelya commençait à sombrer, il était noir… c'était les ténèbres… Ahiko… Elle était là, avec elle, son amie… Mais elle n'était pas Ahiko… non… Elle était une ombre, un monstre… Elle n'était pas humaine… Elle devait… la tuer…

"Va t'en… Ahiko…" fit Maxelya, mais sa voix était celle d'un fantôme.

Ahiko commençait à avoir sérieusement peur, lorsque une porte s'ouvrit derrière elle. Maxelya tourna son regard vide vers le bruit, et s'en écarta presque instantanément, presque comme un chat apeuré.

Soudain elle se reprit, ouvrit de grands yeux jaunes. C'était Sin-dee qui venait d'arriver. Elle était entourée de deux gardes, et de cette femme, Madahine. Tout à coup Akumu s'évapora quelque peu, et avec lui la peur de tout ce qui l'entourait. C'était Sin-dee !

La jeune xelorette porta négligemment son doigt à la bouche, pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas sensée la connaître, et les gardes arrivèrent devant elle et lui donnèrent des explications :

"Maxelya Madjo, vous avez de la visite. Voici madame del Abergo Sin-dee, la femme de celui que vous avez tué, et Madahine… Il cherchait ses mots.

- Madahine tout court, lui répondit Madahine en souriant.

- Oui, bien, reprit-il, Madahine Toucourt (ce garde était un cra, comme quoi on dit des iops mais bon…) était chargée de l'enquête de…

- Laissez, l'interrompit Madahine, je vais continuer, vous pouvez disposer."

Les gardes prirent congé des deux femmes, mais il y avait toujours ceux en faction dans le couloir qui les surveillaient, il fallait la jouer discret.

"Alors, Maxelya mon amie, interpella Madahine avec sa condescendance naturelle, comment va-tu depuis la dernière fois ?

- Va te faire…

- Hola hola, doucement, la coupa-t-elle, tu ne voudrais pas choquer notre petite invitée non ?"

Sin-dee s'approcha un peu de la cage, elle tenait dans ses mains un drôle de paquet noir.

"Alors je te présente Sin-dee, la femme à qui tu as détruit la vie ! annonça Madahine, presque sur un ton joueur.

- Salut petite…" fit Maxelya.

Sin-dee ne répondit pas, faisait semblant d'être impressionnée, mais elle ouvrit son paquet de tissu, qui était en fait son châle noir. Il y avait le Dreamcatcher dedans, Maxelya sourit en le voyant.

"Il… il parait que vous tenez beaucoup à cet objet… bégaya Sin-dee.

- Hum, et oui ma p'tite dame, lui répondit la sorcière, mais pourquoi me l'avoir apporté ?

- Sin-dee pense que tu serais heureuse de le retrouver, fit Madahine avant que la xelorette n'ait ouvert la bouche.

- Cet objet… avec ça que tu as tué mon mari, n'est-ce pas ?"

Ce que venait de dire Sin-dee était théoriquement stupide, son mari était mort empoisonné, mais il avait bien fallut trouver une excuse pour aller chercher le dreamcatcher dans le remise où l'équipement de Maxelya était confiné. D'après l'idée (brillante !) de Madahine, elles avaient donc raconté cette histoire aux gardes, et prétexté vouloir le montrer à cette "infâme sorcière". Après tout, le procès et l'enquête avaient été tenus si secrets que personne d'autre que les intervenants ne savaient les détails du meurtre du mari de Sin-dee.

Sin-dee présentait à présent le Dreamcatcher à Maxelya, sous le regard des gardes, qui venaient de s'approcher. Elle retira totalement le châle qui le recouvrait, juste devant la cage, et pointa l'intérieur du gantelet vers son amie. Cette dernière ne mit pas longtemps à s'apercevoir qu'un objet sombre avait été glissé dans le gant. Elle sourit nerveusement. Le Black Cat présentait sa crosse en bois de noyer, assis bien sagement au fond de sa cachette dorée.

Maxelya avança fébrilement la main droite vers le fusil à canon scié, puis en étreignit la crosse d'un geste vif et précis. Elle le pointa sur le premier garde à sa gauche, en mettant le bras qui le tenait en appuie sur l'autre, placé à l'horizontal, et tira.

Etrangement, le garde se prit le projectile en pleine figure, mais resta intact. Il était juste trempé à présent, comme si l'arme avait été chargée avec des bombes à eau. Maxelya regardait Sin-dee avec incrédulité, et s'écria :

"C'est toi qui a chargé mon gun ?

- Bah, oui, répliqua la jeune fille, il était vide…"

Les gardes s'approchaient dangereusement de Madahine et Sin-dee, qui avaient malheureusement du laisser leur armes à l'entrée. Ils portaient des armures légères, sans casque ni bouclier, juste une côte de maille et un glaive. Madahine partit vers celui de droite, celui qui n'avait pas reçu le liquide étrange et, avant qu'il n'est pu réagir, lui plaqua son poing contre la joue. Il allait répliquer en se dégageant lorsque la sramette fit soudain tourner son poing sur son visage, il se mit à hurler de douleur, et tomba à genou. Sa joue était toute ensanglantée.

"Hin hin, ça faisait longtemps que mon cerbère n'avait pas mangé…" s'exclama Madahine en caressant la bague qu'elle portait. Elle était en forme de tête de pitbull, la gueule ouverte, et ses crocs en métal étaient rouges de sang.

A ce moment l'autre soldat brandit son glaive en direction de Sin-dee, lorsqu'une petite flamiche sortit de la main de Maxelya. L'homme la reçut en pleine figure, et commença à s'embraser, d'abord le visage, puis ses mains qu'il avait mis dessus comme pour éteindre le feu. Son corps brûlait, bercé par le crépitement des flammes et ses cris de douleur, l'autre soldat eut un mouvement de recul et, se tenant toujours la joue, il regarda Maxelya d'un air incrédule. Madahine lui prit son glaive des mains et l'acheva.

Le silence s'abattit dans la prison comme une lame de guillotine, les quatre filles se regardaient à présent dans le clan des yeux. Se fut Maxelya qui le rompit, demandant à Sin-dee de lui redonner le gantelet, et si elle avait une clé pour la faire sortir elle et Ahiko. Madahine, en entendant cela, se mit de suite à fouiller les corps du soldat qu'elle venait de tuer, mais Ahiko s'exclama en sautillant sur place :

"Attendez les filles !"

Elle fouilla dans son kimono un moment, et en ressortit une clé en fer.

"Attend", fit Maxelya tout en remettant le Dreamcatcher sur son avant-bras, puis chacun des petits interstices en forme de doigt qui le maintenaient et laissaient sa paume nue. "Attend un peu, tu l'as depuis combien de temps cette clé ?

- Heu… :3

- Laisse-moi deviner, répondit Maxelya, un peu agacée, tu l'avais avant d'arriver ici nan ?

- Oui ! :3

- Raaaah !!! On aurait pu s'enfuir depuis trop longtemps !!!"

Ahiko se dépêcha d'ouvrir la porte de la prison, de sortir, puis de refermer la porte sur Maxelya, qui à présent essayait de la griffer à travers les barreaux, hystérique et la bave aux lèvres.

"Ha, je t'ouvre que si tu te calmes ! :]"

Ahiko la narguait avec la clé, sous le regard amusé de Sin-dee, et celui, quelque peu étonné voire inquiet, de Madahine. "C'est quoi ces nanas ?" se dit-elle en essayant de ne pas prendre part à leur jeu débile.



Quelques minutes plus part, le groupe se retrouva dans la salle où l'on confinait toutes les affaires et les armes. Sin-dee et Madahine récupérèrent leurs dagues respectives, Ahiko retrouva ses kunai, shuriken, et son yumi, et leur fit plein de bisous… (Hrp : ce sont des armes japonaises typiques du ninja, le yumi est un arc long pour ceux qui savent pas. ^^") Maxelya, elle, reprit ses sacs noirs. Ils se plaçaient tous sous ses vêtements, par un ingénieux système de ceintures. Elle rattacha son épée-hachoir dans son dos, puis l'étui de son fusil à canon scié sur ses fesses.

En ouvrant le magasin de ce dernier en deux, elle retira la cartouche qu'il abritait, puis ouvrit un petit sac sur son ventre. Elle fouilla un instant dedans, un jeu de cartouches de toutes les couleurs étaient présentes, elle en retira une qui brillait d'une pâle lueur rouge.

"Ma pierre de feu est presque morte", fit-elle.

Elle prit une autre cartouche, qui brillait d'une lumière bleue, légèrement laiteuse.

"Ha, je comprend mieux, s'exclama Sin-dee en voyant son amie charger son arme, ton fusil balance des bout de pierre magique, c'est ça ?

- Ouaip, répondit Maxelya machinalement, ça me permet de ne pas avoir à recharger toutes les dix secondes, même si ça me consomme de l'énergie magique.

- Mais, j'ai mis quelle pierre moi, tout à l'heure ? On aurait dit de l'eau…

- Lol, ricana la sorcière aux cheveux blancs, en fait je peux charger à peu prés n'importe quel élément simple dans des pierres magiques. En clair, je place après le culot et la poudre une bourre en fibre magique, comme des queue de phénix par exemple, mais ça n'a peu d'importance, c'est juste ce qui me sert à convertir la puissance de feu libérée par l'action du chien sur le culot et l'explosion de la poudre en puissance magique. L'élément de la magie change réellement lorsque l'explosion magique atteint la pierre, et en projette des petites parties sur la cible. En se propageant la pierre libère son pouvoir. Ici, c'était une pierre imprégnée de l'élément "saké".
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime20/11/2007, 21:26

Citation :
- Du saké !?! T'oses gâcher du saké dans tes munitions!?! x_x cria Ahiko, qui visiblement avait quand même réussi à écouter toute l'explication sans décrocher.

- Hey bah, je suis pas alcolo moi… répondit Maxelya en souriant.

- Mais je suis pas alcolo ! >< répondit l'alco… (oups ^^') Ahiko, je dis juste que c'est pas bien de gâcher les bonnes choses… ~_~

- Hum hum, c'est donc pour ça que t'as fais flamber le soldat tout à l'heure, intervint Madahine l'air le plus sérieux possible, il était trempé d'alcool, donc la flamiche a vu sa puissance augmentée… c'est intelligent…

- Merci, reprit Maxelya, le plus dur dans le développement de ce fusil, ce fut de faire en sorte que la douille résiste à la détonation sur le long terme, pour pas que la pierre toute entière ne soit éjectée, comme ce serait le cas dans un fusil normal, car cela provoquerait une explosion bien trop importante…"

Sin-dee et Ahiko commençaient déjà à sortir de la pièce, blasées, sachant pertinemment à quel point Maxelya aimait parler et décrire inlassablement le fonctionnement de ses sorts ou de ses armes, tandis que Madahine suivait en essayant de comprendre le fil de son monologue, visiblement intéressée.



Elles sortirent en vitesse dans la cour principale de la prison, et sans le moindre problème. En vérité cette facilité était plus que déconcertante, et sentait le traquenard à plein nez. Le foulèrent enfin le sol sablonneux de la cour, devant elle un pont-levis était en train de remonter lentement, et des dizaines de soldats les attendaient.

"Ha bah enfin, s'écria Ahiko, j'ai vraiment crut qu'ils allaient nous laisser partir sans même nous dire au revoir. ^-^ "

Madahine s'avança légèrement en foulant d'un pas léger le sable de la cour, puis dressa le bilan de la situation :

"Bon, j'ai bien analysé nos chances de nous évader, et surtout ce pont-levis. Il est actionné par deux manivelles au sol, mais malheureusement il possède un système de verrou."

Elle pointa son doigt en haut, sur les remparts de la prison où se trouvait un chemin de ronde.

"Vous voyez les deux petites tours de pierre là-haut ? Quand le pont-levis sera tout en haut ils attacheront deux grosses chaînes en acier à chacun de ces bouts, les chaînes sont reliées aux deux tours, et donc inaccessible d'ici.

- En gros, continua Maxelya, il faudra que deux personnes actionnent les manivelles au sol et qu'au moins une personne monte sur le chemin de ronde pour détruire les tours. Hum, je peux charger mon fusil d'un système de grappin amovible, mais ça prendra du temps. Quelqu'un a une idée pour monter là-haut sachant qu'il n'y a aucune échelle ?

- Moi, fit Sin-dee, je peux essayer de me téléporter, même si je maîtrise pas trop encore…

- Non, ça irait pas, tu utiliserais trop d'énergie et les arbalétrier d'en haut en profiteront pour te tuer.

- Ok, j'y vais, annonça Ahiko sur un ton solennel, tu m'aides à sauter ma caille ? ;p"

Maxelya se retourna vers Ahiko en souriant légèrement, surprise par l'expression "ma caille", et acquiesça d'un signe de tête.

"Je te fais sauter et je reste ici, ensuite Madahine et Sin-dee iront se cacher près des manivelles en bois."

Sin-dee leva le poing vers les trois filles, Ahiko fit de même et frappa sa main entourée de bandelettes, Madahine se prêta au jeu et fit de même, pointant sa bague vers le haut pour ne pas blesser ses compagnes, puis Maxelya fit de même avec son poing ganté de pointes d'or, ce qui les fit toutes trois crier de douleur, puis rigoler.



(générique )



Ahiko et Maxelya foncèrent toutes les deux en direction du mur d'enceinte de la prison, puis soudain Ahiko accéléra, courant à une vitesse impressionnante, les bras pendant à l'horizontale derrière elle. Elle sauta la première sur le mur, puis y prit appuie avec son pied, pour monter dessus. Elle fit deux pas à la verticale sur le mur, lorsque Maxelya fit de même, elle posa son pied droit sur le mur, et laissa l'autre retomber dans le vide. Maxelya courut aussi vite qu'elle put sur le mur, puis vint juste en dessous d'elle, lui prit son pied gauche avec sa main. Ahiko plia le genou gauche au maximum, tandis que Maxelya faisait de même avec son coude, puis elles tendirent leur corps toutes les deux au même moment, ce qui propulsa Ahiko encore plus haut.

Arrivée à hauteur du ponton en bois, elle y posa sa main par en dessous, et se servit de ses bras pour se propulser dessus. Elle vit soudain, alors qu'elle était encore en train de tournoyer sur elle-même dans les airs, un soldat sur le ponton, juste à coté d'elle, qui l'attendait le glaive à la main. Elle continua de tournoyer sur elle à l'horizontale, puis plaqua violement son pied sur le torse de son assaillant, et continua encore le mouvement, pour plaquer l'autre pied derrière sa nuque, puis elle serra ses jambes en poussant un cri de guerre, et tourna encore une fois sur elle. Le soldat, entraîné par les jambes de la sramette autour de son cou, se sentit soulevé à mesure que sa gorge et son dos craquaient, puis fut éjecté en arrière sans même comprendre ce qu'il lui arrivait, jusque par-dessus le mur d'enceinte.

Elle atterrit à plat ventre sur le sol en bois, devint soudain invisible puis se releva. Elle vit un soldat devant elle pointer une arbalète, mais ne bougea pas assez tôt, très vite elle ressentit une forte douleur dans l'abdomen, pourtant le coup n'était pas encore parti… Elle venait de se prendre un carreau d'arbalète par le dos. Sous le coup de la douleur, elle se sentit partir lentement, l'autre en face ne prit même pas la peine de tirer, il se contenta de la regarder tomber tout en bas, juste derrière Maxelya qui courait, sans la voir, vers les soldats de la cour.

Le corps d'Ahiko retombait lourdement sur le sable, regardant Maxelya d'un air angoissé. Les arbalétriers se penchaient à présent sur la cour, lorsque l'un deux entendit comme des bruits de pas qui venaient du mur d'enceinte, comme si quelqu'un courait dessus… Soudain les bruits de pas stoppèrent, et ce fut le bois du chemin de ronde qui résonna. Le tireur sentit soudain comme une "force" le prendre par derrière, et il vit une drôle de dague pointue lui taillader la gorge.

L'autre tireur vit, impuissant, son collègue mourir. Cette sramette n'avait fait que les berner en se rendant invisible et en créant un clone d'elle juste après. Il tenta de recharger le plus vite possible son arme, mais elle fit de même. A ses pieds, l'arbalète était retombée la tête en bas sur le corps du défunt soldat, Ahiko passa le pied sous son manche, et l'arbalète s'envola juste devant elle.

Il y eu une seconde de tension entre les deux adversaire, une seconde où tout se joua. Le tireur rechargeait son arme pendant que Ahiko faisait remonter la sienne d'un coup de pied habile. Le tireur arriva enfin à caler son carreau, et leva la tête de l'arbalète sur elle, tandis que Ahiko saisissait son arbalète d'une main par la crosse. Le tireur s'appuya à viser la tête, et pendant ce temps Ahiko tourna sur elle-même trois fois, l'arbalète dans une main, puis vint se placer en position de tir prestement.

Ils tirèrent presque en même temps…

Le temps parut se figer à l'instant où les deux crins se furent détendus en claquant, où les deux carreaux partirent et se croisèrent à toute allure. Soudain le sang jaillit de la peau blanche d'Ahiko, se répandant sur sa joue pâle. Le carreau n'avait fait que l'effleurer heureusement, elle essuya le sang sur son visage en lâchant l'arbalète, puis vit que le type sur lequel elle avait tiré faisait de même. Il avait les yeux grands ouverts, comme paralysé par la peur, Ahiko se dit qu'il était mort, simplement. Le carreau qu'elle avait tiré s'était fiché en plein milieu de son casque, bizarrement il n'y avait pas de sang sur son front.

Soudain le soldat se reprit, et retira son casque précipitamment. En vérité le carreau n'avait même pas effleuré son épiderme, il s'était juste planté dans son casque. Son expression de surprise était sûrement due à la chance qu'il avait eue. Malheureusement pour lui, dés le moment où il jetait son casque, et dégainait son glaive, la jeune sramette lui lança directement un kunai, qui, cette fois-ci, se planta entre ses deux yeux et l'anéanti pour de vrai.

En arrivant près du pont-levis, Ahiko aperçut Madahine et Sin-dee en contrebas. Elle sortit son arc yumi en toute vitesse. Elle tira sur les deux trois soldats qui encerclaient les filles, elles avaient l'air de mal s'en sortir. Sin-dee narguait l'un d'eux avec sa dague, mais il n'était visiblement pas impressionné du tout. Il leva sa lance au-dessus de sa tête, prêt à embrocher la pauvre jeune fille, lorsque que la flèche d'Ahiko vint siffler à ses oreilles. Elle se heurta à son épaulette en métal, et fit plus de bruit que de mal, mais provoqua ainsi une diversion efficace.

Des quatre soldats qui attaquaient en ce moment Madahine et Sin-dee, trois levèrent la tête pour regarder qui avait tirer. Madahine en profita pour balancer avec une précision mortelle son couteau dans la gorge de l'un d'eux, puis elle jeta une poignée de sable à celui qui n'avait pas levé la tête avant de lui enfoncer son poing dans les dents. Sin-dee ne resta pas en reste, mais demeura plus en retrait, elle se contenta de lancer un flétrissement sur chacun de deux autres soldats, puis elle profita de ce qu'ils étaient tombés sur les fesses pour partir se cacher derrière la manivelle de commande du pont-levis. Madahine, à présent à califourchon sur le soldat, s'acharnait dessus en lui donnant de généreux coups de poings.

On sentit soudain le vent se lever violemment, Maxelya était au centre de la cour, les mains jointes comme pour prier, et le vent semblait tourner autour d'elle. Redoutant la puissance du sort, Ahiko partit dans une tourelle de défense, en virant son occupant. Sin-dee appela Madahine, un peu apeurée, et lui conseilla de se cacher comme elle derrière l'autre manivelle en bois, ce qu'elle fit lorsqu'elle aperçut une véritable tempête de sable se lever autour de Maxelya.

Les soldats s'arrêtèrent un instant, se demanda si la femme au centre était réellement responsable de tout ça, puis le centurion en charge des opérations leur ordonna d'attaquer Maxelya.

"Erf, murmura la sorcière dans sa barbe (qu'elle n'avait pas pourtant… ^_^"), ils résistent trop à l'élément vent et sable grâce à leur armures, ils ne bougent pas d'un poil…"

Soudain un soldat franchit la tempête et fonça sur elle. Ils étaient tous deux dans l'œil du mini cyclone, et elle fut obligée de dégainer son épée pour se défendre. Il fit tournoyer son glaive au-dessus de sa tête et l'abattit sur elle avec fracas. Elle se défendit in extremis, plaçant sa lame en dessous de celle du soldat, dans une position peu confortable.

"Raah, vile sorcière ! lui cria le soldat.

- T'as même pas idée à quel point", lui répondit Maxelya en grinçant des dents.

Elle sourit subitement, en pensant à un stratagème. Elle regardait intensément par terre, et tout à coup un serpent de sable apparut, sifflant près des jambes du soldat. Les légionnaires ne portent pas de bottes, mais des sandales, par conséquent ils ont appris à se méfier des serpents. C'est pourquoi, en entendant ce sifflement, le soldat fit un bond de coté. Le faux serpent le mordit et se désagrégea directement en sable. Il releva la tête en s'apercevant de la tromperie, mais beaucoup trop tard pour éviter le canon du fusil qu'elle lui avait collé juste devant le nez.

Elle tira, projetant des morceaux de glace sur le visage du soldat, qui bascula en arrière et retomba lourdement, le visage à moitié givré, à moitié ensanglanté. Autour d'elle les soldats se pressaient, mais le vent redoubla d'intensité, il transportait à présent les feuilles des arbres alentour…

Maxelya sourit une seconde fois, puis s'appliqua à faire descendre les feuilles d'arbres à l'aide du vent, arrivées, tout en bas, elles rencontrèrent l'air chaud et la sorcière les fit remonter à toute allure. En remontant elles formèrent des langues de feu qui léchèrent les légionnaires. Vers le haut du cyclone, les langues de feu prirent des formes plus explicites, de dragon de feu…

Soudain le vent s'arrêta, en même temps que les "dragons de feu" s'évaporaient dans le ciel, Maxelya avait les mains croisées au-dessus de sa tête, elle les rabaissa tout à coup violemment et s'accroupit en position de prière. La lumière s'assombrit, puis un dragon gris géant apparut dans ciel, déployant lentement ses ailes imposantes. Tous les légionnaires levèrent les yeux au ciel, sans pouvoir croire à cette vision d'apocalypse. Comment avait-elle pu invoquer un monstre aussi puissant ?

Le dragon hurla rageusement, et fonça en piqué sur le fort. Il fila en rase-mottes à toute allure et, arrivé au-dessus de la cour, se redressa d'un puissant coup d'ailes qui fit tout trembler. Il reprit de l'altitude, fixant les soldats de son œil vif et haineux, et replongea à toute vitesse sur la prison. Cette fois-ci il alla tout droit, et, en même temps qu'il écartait ses ailes pour freiner juste au-dessus de la cour, et faisant s'envoler deux ou trois soldats, il cracha son feu qui souleva le sable et crama la figure des guerriers.

Puis il disparut.

Maxelya se releva comme si de rien n'était, d'un air presque ennuyé. Elle expliquera plus tard aux filles que ce dragon n'était pas réel. En vérité, elle avait créé la tornade et les flammes en forme de dragon par l'élémentalisme, et puis, une fois le charme de la tornade passé, elle avait simplement créé l'illusion d'un dragon. Comme les soldats venaient de se faire, je cite, "cramer les fesses", juste avant, ils n'avaient eu aucune peine à imaginer un dragon géant, et ce monstre en qui ils avaient tant crut leur avaient réellement infligé les blessures qu'eux-mêmes avaient imaginé recevoir…

Mais avant tout cela, Maxelya marchait tranquillement vers la sortie, tandis que Ahiko venait de faire sauter grâce à ses bombes (les srams en ont toujours pour les pièges explosifs) les deux tourelles qui maintenaient le pont-levis, et que Sin-dee et Madahine le faisait doucement retomber sur l'autre rive.

Elle sortirent toutes les quatre de la prison, une fois qu'Ahiko ait sauté avec grâce sur le pont de bois, et filèrent se restaurer dans la taverne la plus proche, comme si de rien n'était.

A suivre…

(générique de fin)

Le roman de la veuve noire, tome un Groupedesquatreplupetitxd9

(De gauche à droite : Ahiko, Maxelya, Sin-dee et Madahine.)
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime22/11/2007, 20:34

Voilà j'ai tout lu, c'est raconter d'une façon plaisante.
Je dois t'avouer, que je me perd avec tous ces noms, et j'oublie même un peu que c'est du dofus, mais ce n'est pas désagréable. Je n'ai pas ecouté les musiques, un peu de flemme et une musique déjà à fond sur mes oreilles mais bon x').
Bref, beau travail.
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Maman-sin

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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime27/12/2007, 13:51

Citation :
Le roman de la veuve noire, tome un Stripahikochanteux1


Chapitre 6 : La cour des miracles

(Générique de début)

"Rosetta, mon cœur, vous êtes plus rayonnante qu'un soleil ce soir.

- Sire Randôme… voyons…"

La dénommée Rosetta rougit quelque peu en essuyant la chope qu'elle tenait dans la main, puis elle la remplit de bière et servit l'homme assis au bar. Le chevalier Randôme s'assit à son tour sur un des tabourets restant, et tendit un large sourire à son amie.

"Et qu'est-ce que je vous sers ce soir mon brave ?"

Randôme la regarda encore d'un air malicieux, et répondit :

"Ha, mais vous me voyez déjà comblé d'avoir pu contempler en ce monde pareille merveille que votre sourire, divine enchanteresse aux cheveux d'or."

La serveuse, une disciple de cra aux cheveux courts, blonds, et aux allures de garçonne, s'approcha et lui souffla :

"Ha, mais n'en faites pas trop je risque de faire plus que le nécessaire…

- Dame Rosetta, vous êtes toujours aussi charmante et serviable à ce que je vois, je ne puis abuser de tant de bonté, moi qui ai souillé mon sang en le diluant dans l'alcool de vos bouteilles, je ne suis pas digne de tant de générosité…

- Mais dites-moi sire Randôme, fit soudain un vieil enutrof assis à coté de lui, vous devez avoir la gorge rudement sèche à force de discourir ainsi la langue pendante et l'œil alourdit.

- Ha, vieil home, répondit Randôme, cela aurait avec plaisir que j'aurais bu un verre avec vous, mais les affaires sont les affaires…"

Rosetta allait se retourner vers les bouteilles lorsqu'elle comprit, et demanda à Randôme :

"Ha, tu n'as pas le temps de boire un verre dans mon humble taverne vil fripon ?"

Randôme se leva, et marcha vers la porte à double battant du saloon. Il portait de longues bottes de cuir, et un des vêtements distingués que portent les nobles, qu'il dissimulait sous une longue veste marron. Il prit son chapeau dans la main et fit une courbette digne de son rang, la plume blanche du chapeau virevolta dans les air, avant de retrouver sa place sur sa tête.

"Je n'en aurais pas ce plaisir aujourd'hui ma chère, ma collègue m'attend déjà, et j'ai pour mission de retrouver la fille perdue de mon patron.

- Alors tu ne goûteras même pas à mon eau de feu en provenance directe du nouveau monde ?

- Ce serait avec grand plaisir ma belle et douce Rosetta, étoile de mon cœur, horizon de mes envies, mais je ne puis accéder à votre requête.

- Un autre jour alors…

- Mais oui ma promise, demain au plus tard, je viendrais dans votre havre de paix, je traverserais de mon pas lourd ce plancher qui jouit de pouvoir contempler chaque jour la couleur de votre vertu, et je m'asssirais poliment et humblement sur l'un de ces tabourets que vous caressez chaque matin de votre chiffon duveteux, et enfin je pourrais boire à votre sourire, je boirais votre précieux nectar venu d'un autre monde, et lorsque mon regard vacillera, vous ferez de moi ce que vous voudrez… Bien à vous ma chère… à demain…"

Spoiler:

Il repartit en faisant une nouvelle courbette, puis disparut dans l'obscurité de la nuit. A ce moment l'énutrof plongea le nez dans sa chope de bière, puis il engagea la conversation avec la serveuse en lui demandant le nom de ce barde, qui depuis quelques minutes s'échinait sur sa guitare, dans le fond de la taverne.

"Ha, heu, répondit-elle, c'est Jauni Cache, il fait la tournée des tavernes en ce moment, pourquoi ?

- Hum, pour rien gente demoiselle, je m'informais simplement…"

Rosetta servit un café à une dame aux cheveux bleus, puis elle reparut devant le vieil homme.

"Pourquoi employez-vous le haut parlé vieil homme ? Etes-vous de la noblesse ?

- Je ne suis qu'un chercheur d'or comme un autre, répondit-il, mais j'aime la langue du haut parlé, voilà tout. Quand je vous ai entendu deviser avec ce chevalier je me suis prit à votre jeu.

- Fort bien, reprit la serveuse, je n'aimerais pas attirer trop de chevaliers dans mon établissement, j'ai déjà assez de ce Randôme…

- Allons bon, que ne vous faisait-il pas à l'instant du gringue, et que ne vous faisait-il pas frémir d'émoi ?"

Rosetta rit de bon cœur, tant par la tournure alambiquée de la phrase que par son contenu.

"Randôme n'est qu'un dragueur mal élevé, et je ne donne pas cher de ses intentions à mon égard.

- Grummpfff, s'écria l'énutrof dans sa barbe, il est pourtant de la noblesse, et il sait le haut parlé mieux que quiconque, s'il vous épousait vous n'auriez sûrement plus à craindre du besoin.

- Du besoin, hum, répondit Rosetta, certes, mais je ne suis pas de ces poules de luxe, qui vendent leurs corps et leurs vertus au premier badineur venu, et qui écartent les jambes comme d'autres lèvent leur coude au bar.

- Grand bien vous fasse ma mie, répondit le vieil homme, vous avez raison de ne point vous laissez faire.

- Et puis, poursuivit Rosetta, j'en jurerais par ma montre et mon billet qu'il n'est pas plus riche que vous et moi. Il se targue d'être noble, mais le vrai de la chose, c'est que la valeur de la noblesse ne se compte plus qu'en terres destituées et en richesses biaisées, au profit des bourgeois ! Croyez-moi, la noblesse aura beau dire que le passage à la démocratie s'est fait chez nous de façon civilisée, et qu'il ne se serait fait sans elle, il serait bien présomptueux de croire dans le pouvoir que ces hommes se vantent d'avoir.

- Allons bon madame, vous n'y pensez pas, fit un homme en noir dans le fond, les chevaliers ont encore beaucoup de poids dans l'armée officielle, et beaucoup d'entre eux sont passés centurion à la révolution !

- Balivernes, reprit un autre, certains sont passés centurion, mais la plupart se dort au soleil en se croyant encore à l'ancien temps, quand ils ne bossent pas pour des types bizarres du genre de Parex…

- Alors pourquoi laissez ce Randôme dans votre taverne ?

- C'est simple, répondit Rosetta, les gens de la classe de Randôme se donnent des airs de grands seigneurs, et me donnent des pourboires si confortables lorsqu'ils quittent l'enceinte de mon établissement, que je serais bien sotte de me laisser aller à faire parler mon orgueil et mon honneur et à les en chasser."

A ce moment là Sin-dee Parex franchit la porte à double battant de la taverne, l'air sombre. Elle portait encore sa robe de deuil, qui virevoltait avec grâce dans les airs, lui donnait l'air d'être une sorte de rose aux pétales noirs.

A la vue de vêtements aussi raffinés que ceux de la jeune fille, tous les gens de la taverne stoppèrent leur débat. La taverne où ils étaient, nommée la cour des miracles, était réputée pour être le repaire des petites crapules de la ville, ce qui était pratique, car du fait de leur appartenance aux classes les plus basses, aucun ne put reconnaître la fille de Gilean Parex.

A la suite de Sin-dee, Madahine, Ahiko, puis Maxelya entrèrent. C'était Madahine qui avait conseillé de venir ici, le seul coin de la ville où elles pouvaient dormir sur leurs deux oreilles. En effet ici personne ne demandait l'identité des clients, et la milice ne passait jamais ici, car ce quartier était gouverné par les filles de joies.

"Tiens donc, jolie poupée que voilà", fit justement l'un des clients assis à une table, en parlant de Sin-dee.

Maxelya tiqua un peu en entendant cette remarque, mais ne bougea pas. Il ne valait mieux pas s'énerver, pas encore en tout cas. Elles étaient ici selon une idée (sensationnelle !) de Madahine.

"Vous allez faire quoi maintenant ? avait-elle demandé en sortant de la prison, Ahiko Maxelya et Sin-dee s'étaient regardé, dubitative.

- Ben, on se fera choper facilement si on tente de sortir, avait répliqué Ahiko, enfin je suppose… =p

- C'est simple, avait annoncé Sin-dee, Sol Casti est une ville fortifiée. Il y a deux sorties principales : la première est la seule sortie terrestre, elle est gardée jour et nuit et contrôlée par l'armée, et la seconde, c'est le port.

- Et là ton père débarque et me tue moi et Maxelya, avait tranché Ahiko, dans le meilleur des cas… ~o~"

Elles étaient restées silencieuses un moment, et Madahine avait fait mine de partir sans laisser de traces.

"Où tu comptes aller toi ? avait demandé Sin-dee.

- Ben, je retourne chez moi, avait-elle répondu, je vois pas trop l'intérêt de rester avec des criminelles en cavales.

- Sympa. ~_~

- Bon ok… avait-elle finit par dire. Vous connaissez Sol Casti n'est-ce pas ?

- Oui, ben on y est toutes nées je te signale, avait rétorqué Sin-dee.

- Oui, certes, avait dit Madahine, et ben alors, la ville est séparée en trois grandes zones. Tout d'abord il y a les murailles autour de la ville, et le centre historique, qui sont contrôlés par l'armée, donc pas cool pour vous. Ensuite il y a toute la partie sud, et la banlieue sud/sud-ouest, avec le port, qui est plutôt le terrain de la mafia. Les groupes mafieux y vivent et mettent la pression sur les populations, jouant le rôle de la milice qui ne s'aventure jamais là bas.

- Oui, mais dans tous les cas, soit on tombes avec l'armée soit on se fait tailler un short par le père à Sin… x_x

- Il reste les quartiers nord mes lapines… avait-elle répondu en souriant, les quartiers nord et la banlieue alentour. Avant le crime régnait là-bas, mais la mafia n'a jamais pu y faire régner sa loi, et vous savez pourquoi n'est-ce pas ?

- Oui, je crois… répondit Sin-dee, les prostituées y travaillent, et y font régner leur loi.

- Exact !"

Au final, Madahine leur avait conseillais de se faire passer pour des prostitués et d'aller dans la taverne où elles étaient à présent.

"Ben oui, à la cour des miracles vous pourrez dormir sans problèmes, personne n'ira vous demander l'heure.

- Et pourquoi tu viens pas toi ? avait demandé Sin-dee.

- Huhu, je suis si indispensable que ça ?

- Peut-être… avait rétorqué Maxelya, tu as de quoi payer trois lits à la taverne ?"

C'est à ce moment là que Madahine c'était rendu compte d'une chose : elle n'avait pas du tout d'argent. Evidemment cela sentait le mensonge, et Sin-dee savait qu'elle devait garder au moins la paye que lui avait donné son père pour son travail d'enquêtrice, mais elle n'avait rien dit, au contraire.

"Laissez les filles, avait-elle dit, laissez là partir, moi j'ai des sous."

Elle avait en effet une bourse de 400 000 kamas sur elle…

"400 000 !!! o____O

- Ben… oui, avait rétorqué Sin-dee d'un air innocent.

- T'es vraiment une gosse de riche", avait remarqué Maxelya, mais Sin-dee l'avait mal pris, alors elles étaient reparties en silence. Madahine avait alors demandé à venir, mais Maxelya l'avait violemment remballée.

"Tu peux venir aussi !" avait alors rétorqué Sin-dee en souriant, et en jetant un regard noir à Maxelya, et à présent elles étaient toutes les quatre dans la taverne, ayant mollement posé leur fesses sur les tabourets.

"Saï demoiselles, bonsoir et bienvenu dans ma modeste cour des miracles !"

La tenancière s'était tenue aguets en voyant les vêtements chics de Sin-dee, elle devait flairer le coté "gosse de riche", se dit Sin-dee. Elle lui parlait en langue de la haute, chose qu'elle détestait profondément d'habitude, mais ce langage dans la bouche d'une roturière était assez plaisant. Elle lui répondit alors sur le même ton.

"Grand merci saï, nous voulons passé la nuit ici, si vous nous le permettez.

- Fort bien, vous êtes nouvelles dans le coin non, mis à part saï Madahine…"

La dernière remarque ne c'était pas faites sans un petit regard en coin de la part de Rosetta sur la sramette, ce à quoi cette dernière avait répondu.

"Ha, tu me donnes du "saï" toi maintenant ? Nan franchement, qu'est-ce que tu ferais pas pour grappiller l'argent des bourges !"

Elle se mit à rire bruyamment, sous le regard courroucé de Rosetta, et celui, un peu gêné, de Sin-dee.

"Et toi, que me vaut l'honneur de ta présence, toi qui ne voulais plus reparaître dans mon "lieu de débauche" ? demanda la tenancière à Madahine.

- Moi ? Je suis juste une guide, rien d'autres, "Saï" Sin-dee m'emploie, voilà tout."

Lorsque le nom de Sin-dee jaillit de la bouche imprudente de Madahine, toute la taverne sembla prise d'un sursaut. Rosetta regarda Sin-dee avec peur, puis se contenta de lui dire.

"Vous… Randôme vous cherche !"

Sin-dee se sentit encore plus mal, puis elle lui expliqua toute la situation, enfin, en partie. Elle lui expliqua ainsi qu'elle avait fugué de chez elle, aidée de ses amies, et qu'elle devait attendre demain matin pour partir à l'aube. Rosetta, qui n'avait pas du tout envie d'être mêler à toute histoire louche, lui jura qu'elle aller la couvrir, et qu'elle avait une chambre de libre à proposer.

"Une seule ? :/ demanda soudain Ahiko, vous n'en avez pas deux au moins ? :o

- Hum, j'en ai bien deux, mais elles sont assez grande chacune pour y faire coucher quatre personnes, vous êtes sures qu'ils vous en faut deux ?"

Ajiko se mit à rougir violemment, en pensant à ce que pouvaient faire Sin-dee et Maxelya dans un même lit, et lui répondit par l'affirmative.

"J'ai de quoi payer deux chambres, ne vous en tourmentez pas ma bonne, lui affirma Sin-dee, en utilisant au passage le mot que l'on usait pour parler aux serviteurs, vous ne serez point biaisée."

L'affaire fut conclue, elles prirent deux chambres, une pour Sin-dee et Maxelya, et une pour Ahiko et Madahine.
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Maman-sin

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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime27/12/2007, 13:54

Citation :
((Scène cachée : cette scène est juste la version longue de la scène de base, si tu as moins de 18 ans, s'il te plait, ne clique pas sur "spoiler", laisse cette scène, elle est pas si importante que ça ^-^"))

Spoiler:

Le roman de la veuve noire, tome un Ahikopartraitte7
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime27/12/2007, 13:55

Citation :
"Quoi ! cria-t-elle à la sorcière, nan mais là franchement !"

Maxelya se leva aussi, peinée, se sachant que dire, Sin-dee commençait déjà à se rhabiller, elle se décida à lui effleurer l'épaule en disant :

"Attend, je suis désolée, je sais pas ce qu'il m'a prit… Sin, c'est pas ce que…"

Sin-dee se retourna et lui colla sa main sur la joue violemment, Maxelya ne put que se prendre la claque en pleine figure, totalement paralysée par la honte. La xelorette se leva d'un bond, et, retenant ses sanglots, elle claqua la porte.



Mélancolie...



Pendant ce temps, dans la chambre d'en face, Madahine se remettait sagement des trois assiettes garnies de charcuterie, des 2 steaks de bouftou rôtis et de ses pomme de terre nouvelles qui l'accompagnaient, ainsi que du litre de vin qu'elle avait ingurgité, sous prétexte qu'elle ne mangeait pas tous les jours à sa fin et que tout ce qui était gratuit était forcément bon pour la santé. Elle avait ainsi prit ses aises avec le budget faramineux livré par Sin-dee.

Elle était à présent sur son lit, allongée sur le dos, les jambes et les bras écartés, se tenant le ventre avec un drôle d'air, entre la jouissance ultime et l'envie de vomir.

Soudain elle vit (enfin elle aurait pu voir si elle n'était pas à moitié saoule) Sin-dee entrer dans la pièce, ce qui eut pour effet immédiat de faire entrer un rayon de lumière. Son lit était toujours plongé dans le noir, et Sin-dee s'y précipita sans regarder, se croyant seule, elle pleurait à présent à chaudes larmes.

Elle se jeta sur le lit où était Madahine, et se mit à pleurer encore plus fort…

"Hey !!"

Sin-dee s'était jeté sans regarder, et avait écraser le ventre de la disciple de Sram avec violence. Cette dernière cria d'effroi.

Sin-dee se releva, devina les traits de Madahine dans la pénombre, mais ne s'excusa pas pour autant. Elle lui demanda juste de se taire, et se dirigea vers le second lit de la pièce en se jetant dessus comme avec l'autre.

Madahine se releva, pas très sure d'elle, et tenta de lui parler, de lui demander ce qu'il se passait à la fin. Sin-dee se retourna légèrement et lui cria dessus en disant que ce n'était pas ses oignons. Madahine se leva, marcha lentement vers Sin-dee, et se baissa comme pour la consoler. Elle lui murmura à l'oreille :

"Veu z'a 'a pa av'c ta co…copine ?"

Elle avait l'oeil hagard, et une haleine pire qu'une barrique de bière. Sin-dee pleurait encore, et se retourna vers elle, en souriant légèrement, elle était surprise par cet élan de gentillesse. Elle commença à lui expliquer ce qu'il s'était passé, qu'elle était en colère contre elle, lorsque Madahine ouvrit la bouche, perplexe.

"Hum… aargh…"

Sur ces quelques bribes de sons elle courut hors de la chambre. Sin-dee espéra qu'elle allait trouver les toilettes avant de…

"blheu…aaargh !!!"

Ha ben non, elle avait du vomir dans le fond du couloir… Elle se dit qu'il valait mieux s'occuper d'elle quand même, alors elle partit la chercher et la ramena dans la chambre, en s'assurant qu'elle n'ait pas souillé ses vêtements, et en passant à distance respectable de la flaque de vomi par terre, qui commençait déjà à embaumer.

Elle recoucha Madahine, non sans peine, car elle était un peu plus lourde qu'elle, et se mit à la regarder dormir en pleurant encore un peu. Madahine se donnait des airs de jeune femme, se dit-elle, mais en vérité ce n'était encore qu'une gamine inexpérimentée, elle devait avoir à peine 15-16 ans, elle avait beau connaître pas mal de choses pour son age, il lui restait encore plein d'expériences à faire.

Lorsqu'elle dormait elle redevenait la gamine qu'elle aurait pu se permettre d'être au quotidien, si elle n'avait pas été élevée dans la rue, comme Ahiko et Maxelya. Au final ces trois filles se ressemblaient beaucoup, elles avaient souffert de la pauvreté, et de la solitude, mais elles ne l'exprimaient pas de la même façon.

Ahiko s'efforçait à rire de tout, quoi qu'il arrive, pour masquer les malheurs de sa vie, Maxelya avait préféré se renfermer dans son monde, dans sa petite bulle, et était devenue totalement asociale, et Madahine avait apprit à voler et à mentir dés son plus jeune age, si bien qu'on se savait presque rien de cette gamine, mis à part qu'elle était seule, et sûrement désespérée.

Au final, c'était elle la fille la plus bizarre. Une gosse de riche comme disait Maxelya, une sale gosse gâtée qui n'en faisait qu'à sa tête et piquait ses crises quand elle avait pas ce qu'elle voulait. Une simple gamine qui faisait semblant d'être malheureuse pour se faire des amis, mais qui en vérité n'avait jamais manqué de rien…

Elle n'était pas des leur, c'était peut-être ça, Maxelya et elles n'étaient peut-être pas faites pour se comprendre mutuellement…

Elle était en train de caresser les cheveux de Madahine en pleurant lorsque Ahiko pénétra dans la pièce, sans se douter de rien. Elle vit l'ombre de Sin-dee mais ne la reconnut pas, son visage était caché dans l'ombre. Elle vit cependant qu'elle était en train de pleurer, alors elle s'approcha à pas feutrés, dans le but de la consoler. Elle lui demanda ce qui n'allait pas.

"DEGAGE ! FOUS MOI LE CAMP AVEC TA CHANSON DE MERDE !"

Sin-dee s'était levé d'une traite et lui avait crié dessus sans même tenter de lui répondre, et lui avait balancé ces atrocités à la tête, avant de lui fermer la porte au nez.



De ce fait Ahiko était partie dans la chambre de Maxelya, pour essayer d'avoir une explication au comportement de Sin-dee. Maxelya l'accueillit avec un air maussade, lui demanda de s'asseoir. Elle lui expliqua en détail ce qu'il s'était passé…

"Hum, alors, résumons, fit Ahiko, vous étiez en train de… ^^'

- Oui…

- Et tu étais presque toute… ^^'

- Oui, on va dire que j'ai rarement été aussi peu habillée devant quelqu'un…

- Haha… =p"

Ahiko avait vraiment un problème dés qu'on parlait de la sexualité "divergente" de Maxelya, mais elle ne voulait surtout pas la juger.

"Et donc elle était en train de te… ^^'

- Oui…

- Et toi, ça t'as mis dans tous tes états… ^^'

- Oui, c'était la première fois que je ressentais ça.

- Et donc tu t'es un peu lâché, et au lieu de gémir "normalement", ou de dire son nom… tu as prononcé le mien ? ^^'

- Oui, répondit Maxelya, mais ne fais pas d'idée, je ne suis plus amoureuse de toi, c'est fini, je me suis fais une raison depuis bien longtemps.

- Mais alors qu'est-ce qu'y t'as pris ? >_<

- T'étais en train de chanter une chanson étrange faut dire…

- Heu, ha bon ? :o

- Oui, les paroles, elles parlaient de choses étranges.

- Heu, ha ? ^^"

- J'en étais sure, fit Maxelya en rigolant, tu ne savais même pas ce que tu chantais. En fait ta chanson racontait l'histoire d'une fille qui visiblement a dit à quelqu'un qui l'aimait qu'elle ne partageait pas les mêmes sentiments…

- Hum, je vois. x)

- Oui, surtout que dans la chanson la fille demande à son amour de lui pardonner, et qu'elle l'aime en vérité, et elle lui demande de se remettre avec elle."

Les deux filles se regardèrent dans le blanc des yeux, ne sachant que dire.

"Ce n'est qu'une chanson ma jolie, faut pas croire toutes les bêtises qui sortent de ma bouche… fit Ahiko.

- Je sais, répondit Maxelya, mais bon, j'étais dans un état quasi second on va dire, je n'avais pas l'esprit clair.

- Et, reprit Ahiko, tu es sure que tu n'as plus aucun sentiment envers moi ?

- Je te trouve toujours aussi belle, mais depuis que j'ai rencontré Sin-dee, je ne pense plus qu'à elle, t'en fais pas.

- Oui, je préfère ça à vrai dire, autant pour Sin que pour moi, c'est vraiment une fille exceptionnelle, et pis elle au moins ça la dégoûte pas de…

- Oui ça va, j'ai compris, répondit Maxelya en souriant, même si je vois pas en quoi ça te choques plus que de faire ça avec un homme."

Elles rirent un bon coup, puis se levèrent du lit. Ahiko se dirigea vers la sortie.

"Tu va où ? demanda Maxelya.

- Bah, dans ma chambre. :o Je vais dire à Sin de revenir vers toi. ^-^

- Tu sais, répondit Maxelya, mieux vaut peut-être qu'elle reste là-bas, qu'on passe la nuit, elle a vraiment l'air en colère.

- Oui, t'as raison, -_-' Pour qu'elle croit qu'on va passer la nuit ensemble toutes les deux ? x_x"

Maxelya, interloquée par la remarque, sortit en vitesse de la chambre et partit rejoindre celle où se trouvait Sin-dee. Elle toqua à la porte fébrilement, demandant pardon, mais elle ne reçut aucune réponse. Sin-dee lui ordonna soudain de retourner se coucher, et ne voulut rien savoir. Maxelya se dirigea alors vers l'autre chambre, un peu en colère.

Elle alla sur son lit, enleva sa robe et sa tunique, et se coucha, ruminant dans sa tête le lapsus qu'elle avait eu la bêtise de faire. Elle ne comprenait pas pourquoi Sin-dee lui en voulait autant.

Elle se dit qu'elle n'était peut-être pas fait pour ce genre de filles, Sin-dee était une bourgeoise après tout, elle était raffinée, et elle… Elle était rustre, et sans aucune éducation. Elle trouvait Sin-dee tellement injuste avec elle, et pourtant, malgré sa peine, elle n'arrivait pas à pleurer.

La porte de la chambre s'ouvrit soudain dans le noir, et Sin-dee se fit entendre. Maxelya lui parla tout bas, s'excusa encore. Sin-dee lui demanda gentiment de se taire, pour ce soir. Elle se coucha dans le lit à coté de celui de Maxelya.

"Tu, tu m'en veut toujours ? demanda Maxelya.

- Non, non, soupira Sin-dee, dors…

- Mais, tu ne veux pas venir avec moi, dans mon lit ?

- Tu ne penses qu'à ça ma parole, répondit Sin-dee, non, il faut dormir maintenant, bonne nuit."

Maxelya se retourna, blessée et choquée par le comportement de son amie, enfin, de sa petite amie, enfin… qu'était-elle finalement ? Pour la première fois elle doutait de sa relation avec Sin-dee. Elle ferma les yeux et ne s'endormit qu'au prix d'une longue méditation.

Sin-dee de son coté, le dos retourné contre le lit de Maxelya, pleurait en silence. Elle ne savait pas pourquoi elle était si méchante, et si injuste avec Maxelya, elle se dit qu'elle devait lui en vouloir à présent. Elle n'était pas faite pour aimer une roturière ? Peut-être… Mais, si cela était vrai, cela la rendait triste. Elle ne voulait pas perdre sa fiancée…



Dans la chambre voisine, Madahine s'était mise à ronfler, et Ahiko méditait, comme toutes les autres nuits. Elle se sentait seule au monde, comme toujours, et ce sourire qu'elle tendait aux autres, cette joie de vivre, elle savait que toute cela était factice, et s'endormit une fois de plus sur ses mauvais rêves, en enviant ses amies d'avoir trouvé l'amour.

"Roon aarrrhh…" fit Madahine avec le nez et la bouche combinés.

Elle balança un coussin à sa compagne de chambre avant de dormir pour de bon. X___X




...


Le roman de la veuve noire, tome un Maxetmochegrisnr9


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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime27/12/2007, 16:58

Rooh mais c'est celui que j'ai déjà lu =o J'ai cru que c'etait un nouveau ._.
Et bah j'tai déjà dis qu'il était super *___*
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Petitetoile

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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime2/1/2008, 17:07

Je n'ai pas eu le temps de tout lire mais je trouve déjà le début génial, alors j'imagine la fin superbement bellle =DD
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MessageSujet: Re: Le roman de la veuve noire, tome un   Le roman de la veuve noire, tome un Icon_minitime20/1/2008, 00:35

Citation :
Chapitre 7 : Veuve noire immature.

"Huuummm.. ma têteee…"

Madahine venait de réveiller, elle se levait lentement, se tenant la tête et le pas titubant. Elle vit Ahiko en sortant, qui dormait encore, puis descendit. La taverne venait déjà d'ouvrir ses portes, il était 6 heures, et les habitués du coin venaient prendre leur remontant du matin.

Madahine descendait l'escalier de bois, toujours en titubant, le mal de crâne la tiraillait jusqu'à la racine de ses cheveux. Elle avançait sans trop regarder où elle allait, lorsque la fin d'un vieil homme se fit entendre, il chantait une chanson à boire…

"Mada Mada Mada, lève ton verreEUH, et surtout, ne le RENVERSEUH PAS !!!"

Madahine regarda l'homme en grimaçant, et lui répondit :

"Ha, qu'est tu veux toi ?

- Rien rien, répondit-il en rigolant, je me rappelle juste de la soirée d'hier."

La jeune sramette eut un mouvement de recul, puis son expression se figea…

"Okay… souffla-t-elle un peu énervée, qu'est-ce j'ai fais hier dont je ne me souvienne pas ? Je veux dire, à part boire comme un trou…

- Ha, rien de spécial, reprit le vieil homme.

- Mis à part… commença la tenancière Rosetta, qui lavait une chopine, mis à part… le moment où tu t'es mise à danser sur les tables !"

Elle se mit à pouffer en se tenant les côtes, tandis que Madahine rougissait à la fois de colère et de honte. Cette dernière alla s'asseoir au bar, et rouspeta :

"Aller, t'as pas plutôt un truc pour le mal de crâne eu lieu de dire des bêtises ?

- C'est pas des bêtises ! répondit-elle en souriant, tu l'a vraiment fait !

- Ha oui, et même que tu nous a fait un joli strip-tease ! renchérit un homme à coté du vieux."

Madahine se tenait la tête, n'y croyant qu'à peine, et redemanda un cachet pour la tête.

"Ha, ça servira à rien, fit un troisième homme du fond du bar, tu ferais mieux d'avaler quelque chose qui absorbe l'alcool.

- Oui, pas faux, reprit le vieil homme, comme des petites éponges carrées par exemple…"

Tous les gens présents dans la taverne se mirent à rire, à part Madahine, puis Rosetta prit la parole :

"Hey, arrêtez les gars elle va le faire en plus ! fit-elle avant de rire aux éclats, puis elle se reprit, nan, sérieusement, je vais plutôt te donner un remède pour le foie, tu verra ça guérit mieux la gueule de bois."

A ce moment là Ahiko montra le bout de son nez. Elle descendait lentement l'escalier de la taverne en regardant autour d'elle, et les quatre hommes déjà présents la regardèrent avec attention.

"Hihi, bonjour le monde ! ^-^ fit-elle en arrivant en bas, bien dormi ? ^-^ "

Le "monde" répondirent tous d'un grand sourire, à part Madahine, qui soupirait en se tenant la tête.

"J'ai maaaal putain… lâcha-t-elle en se frottant le front.

- Ha bah fallait pas faire la folle -_-', répondit Ahiko en s'asseyant à coté d'elle.

- Hey, dis lui toi, envoya Rosetta à Ahiko, elle nous croit pas pour la jolie petite danse qu'elle a faite sur les tables.

- Ha oui, fit Ahiko, oui oui ! =p C'était trop bien. ! XD

- Tu mens, cela se voit comme… le nez de Rosetta, soupira Madahine en tendant un regard espiègle à Rosetta.

- Ok, ok, je mens, si tu veux… :O… Mais tu ferais mieux de ramasser ton soutien-gorge qui traîne encore sous la table du fond là-bas. X')

- RAAAHHHH !!!"

Tel fut le cri de Madahine, qui, se précipitant dans le fond de la taverne, prit son soutien-gorge et disparut dans sa chambre.



Elle chiffonnait son oreiller nerveusement, contrariée, mais encore endormie pourtant. Elle ne savait pas ce qu'il lui avait pris, de cela elle ne contrôlait rien… Elle n'avait pas apprécié la nuit, dormant dans un lit trop loin du sien. Elle n'avait jamais pensé qu'un jour elle se fâcherait avec Maxelya, et pourtant il avait suffit d’une futilité, une colère non appropriée, et voilà la belle petite amie qui n’était plus dans ses bras.

Sin-dee chiffonnait son oreiller en le serrant dans sa main, ses cheveux entremêlés se déversaient en bataille sur son visage, elle se tourna son corps de coté, les couvertures caressaient ses reins, si seulement elle n’avait pas fait l’idiote, mais elle n’avait pas sut rester sage…

Un fin morceau de lumière pénétrait déjà dans la chambre, passait près du lit de Maxelya, et éclairait la pièce d'une irréelle et faible chaleur. Elle se tourna pour voir sa petite amie. Elle était éveillée, le visage mouillé de sueur.

Maxelya était réveillée en effet, elle s'était allongée sur le dos, la tête posée sur sa main, elle contemplait le vide. Elle paraissait si calme, de fines perles d’eau coulaient le long de ses tempes, mais elle ne sourcillait pas. Peut-être dormait-elle les yeux ouverts après tout.

Maxelya tourna brusquement la tête vers Sin-dee, qui ferma les yeux tout aussi brutalement. Elle regarda le visage de la xelorette avec attention, visiblement, elle respirait trop vite pour quelqu'un en train de dormir. Elle se demanda pourquoi elle faisait semblant, puis se redressa, et prit le temps de s'habiller. Pendant ce temps Sin-dee faisait toujours semblant de dormir, mais elle contrôlait mal sa respiration, ce qui la rendait peu crédible. Même elle sentait qu'elle ne l'était pas, et se demanda pourquoi Maxelya faisait semblant de ne pas s'en rendre compte.

"Elle m'en veut encore…"

Voilà la pensée qui traversa l'esprit des deux jeunes filles, au même instant, sans qu'aucune des deux ne crève l'abcès, sans qu'aucune des deux ne prenne la parole pour s'expliquer. Maxelya s'arrêta un instant pour contempler Sin-dee, elle avait finit de s'habiller et de s'équiper de ses armes. Elle approcha son visage de celui de Sin-dee, et cette dernière eut un sentiment de honte qu'elle ne put réprimer, elle frissonna, faisant toujours semblant de dormir.

Maxelya se releva en voyant Sin-dee frissonner, elle se dit qu'elle n'avait pas envie de lui parler, et donc de lui pardonner. Elle partit, ouvrit la porte, mais ne put s'empêcher de la claquer violemment derrière elle.

Sin-dee sursauta en entendant la porte claquer, cela ne pouvait signifier qu'une chose : Maxelya lui en voulait pour sa crise, et la nuit désastreuses qu'elles avaient passée à cause ça. Elle s'habilla lentement, reprenant la robe noire, la robe de deuil qu'elle portait depuis que Madahine l'avait capturé.

Tant de choses s'étaient passées depuis, tant de mensonges accumulés aussi. C'est à peine si elle comprenait sa vie. Et dans tout cet amas de fausse vérité et de vrais mensonges, la certitude d'avoir aimé Maxelya. A présent elle se demandait si ce sentiment était partagé, peut-être pas…



Lorsque Maxelya descendit l’escalier de la taverne, elle vit Madahine et Ahiko en train de faire les folles, comme d’habitude, mais elle ne prit pas le temps de savoir pourquoi l’une des deux sramettes se baladait avec son soutien-gorge à la main en poussant de cris de bêtes enragée, ni pourquoi l’autre s’amusait à lui chanter à tue-tête dans les oreilles en l’empêchant de se rhabiller, elle partit, simplement, par la porte du fond, répondant à Ahiko qu’elle allait fumer lorsqu’elle le lui demanda.

Sin-dee débarqua par l’escalier presque instantanément, elle avait encore les yeux tout collés par la fatigue, ou par les larmes. Ahiko s’assit à coté d’elle, pendant que Madahine en profitait pour remonter dans sa chambre afin de remettre sa poitrine en sûreté entre les deux filets de dentelles.

« Tu en veux toujours à Maxelya ? demanda-t-elle à Sin-dee d’une voix tellement sérieuse, que Sin-dee crut ne pas la reconnaître.

- Ha, je sais pas vraiment, non… Mais elle est partie en colère ce matin.

- Oui, j’ai vu ça, répondit Ahiko, elle est même sortie pour fumer… »

Rosetta se mêla à la conversation en rétorquant qu’on avait pas le droit de fumer dans cette établissement, à cause de la nouvelle loi, et cette remarque anima pour une énième fois le débat sur la loi anti-tabagisme et le nouveau consul qui agissait en dictateur et le prix de la vie qui augmentait et qu’on était mieux avant et que maintenant les jeunes sont des voyous et que faudrait virer tous les étrangers de la cité, et que « ho pardon je ne me rappelais plus que vous étiez d’origine arabesque saï Sin-dee » et que « Y en a quand même qui sont des racailles et qui aurait du rester de simples esclaves, mais y en a des biens » et que on est mal lotis de toute façon et que l’empire c’était mieux et que bla bla bla…

Vous noterez que Sin-dee vient en effet d’un peuple du désert, les tout premiers xélors connus, la race la plus pure des xélors, qui vivent par delà mer, à l’ouest de Sol Casti, dans une région regroupant plusieurs pays, appelée région « d’Arabessa ». Ce peuple vivait autrefois dans le luxe et la richesse, ils étaient les célèbres bâtisseurs de pyramides, mais très vite l’état cité de Sol Casti les colonisa, pour agrandir son territoire, réduisant leur peuple en esclavage. Depuis l’arrivée de la démocratie, certaines familles arabesques, comme celle de Sin-dee, ont retrouvé la liberté et se voient confier des postes très hauts placés, mais cela reste très rare, et le racisme envers les xélors est toujours très marqué dans toute la cité.

« Bref, lança Ahiko au-dessus des autres voix qui s’échauffaient à présent, Maxelya qui respecte une loi, surtout aussi anodine, c’est pas innocent. ._.

- C’est pas faux, répondit Sin-dee en grimaçant, je crois qu’elle m’en veut toujours…

- Mais vous ne vous êtes pas parlé encore ? ><

- Pas vraiment non…

- Tu devrais lui parler ! :o

- J’ai peur de sa réaction, répondit Sin-dee peur de m’être trompé sur ma relation avec elle, enfin tu vois…

- Moui, rétorqua Ahiko en montrant la porte de derrière, tu ferais mieux de la rejoindre avant qu’elle ne disparaisse pour de bon, comme elle a l’habitude de le faire lorsqu’elle se sent mal. x_x »

Sin-dee la regarda un instant, puis se précipita vers la sortie. Elle arriva dans la rue, appela Maxelya deux trois fois, mais il était déjà trop tard, elle n’était plus là.



Maxelya, une sorcière étrange aux cheveux d’ange, c’était le titre de la lettre. Une jolie lettre rose pourpre, portant le sceau de Lady, une cliente à qui on ne refuse rien. Pour un tueur à gage, travailler au service des filles de la vieille ville est un insigne honneur, mais surtout la promesse d’un salaire fabuleux, payé en cash… ou en nature.


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